L'Italie a passé le cap des 70.000 personnes emportées par le nouveau coronavirus. Le pays a été l'un des premiers a être touché par la pandémie. Il est aussi celui qui en a payé le plus lourd tribut à ce jour en Europe.
300 plaintes contre le gouvernement italien au pénal
Et si cette situation dramatique aboutissait à une immense bataille juridique ? Les médias transalpins rapportent ce mercredi 23 décembre qu'une plainte a été déposée contre… le chef du gouvernement Giuseppe Conte, le ministre de la Santé Roberto Speranza et le président de la Lombardie, Attilio Fontana, qui dirige la région la plus touchée par la Covid-19. 25.000 Italiens y ont perdu la vie depuis février dernier.
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Cette procédure civile intervient après le dépôt de 300 plaintes au pénal, si on en croit le décompte d'une association de proches des victimes, le comité "Noi denunceremo" ("Nous dénoncerons", en français). Plusieurs enquêtes sont d'ailleurs menées par la police.
Mauvaise gestion de crise
Les avocats de "Noi denunceremo" pointent "de graves omissions des autorités publiques régionales lombardes et du gouvernement central" dans la gestion de crise, lit-on par exemple sur le site info Bergamonews.
Que reproche-t-on exactement aux autorités ? Une grande impréparation, principalement. Depuis plusieurs semaines, de nombreux doutes ont été émis sur le plan gouvernemental de lutte contre les pandémies. Plusieurs éléments attesteraient qu'il n'avait plus été mis à jour depuis des années.
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De même, elles auraient mis trop de temps à établir un plan rouge autour des premiers clusters repérés dans le pays.
Au final, les zones de vigilances autour des foyers épidémique décelés dans le pays ont été établies entre fin février et mars : un retard conséquent, dont le gouvernement et les exécutifs régionaux se rejettent la faute.