Christian Estrosi a annoncé plusieurs nouvelles restrictions pour protéger les hôpitaux azuréens. Avant le pic de la seconde vague, attendu autour du 15 novembre, l'équipe municipale en appelle à la responsabilité collective.
SANTÉ — Nice est l'une des grandes agglomérations les plus épargnées par cette seconde vague épidémique. Et son maire entend bien tout faire pour que la situation se maintienne ainsi.
À l'occasion d'une visio-conférence donnée ce mercredi 11 novembre, Christian Estrosi a annoncé avoir demandé au préfet d’instaurer "un couvre feu entre 20 heures et 6 heures" dans notre ville pour protéger notre système hospitalier. "Je veux limiter les interactions sociales" a-t-il souligné.
En plus du confinement, le maire va imposer un périmètre de sûreté autour du marché de la Libération : "Les entrées et sorties y seront filtrées pour maintenir la jauge soutenable."
Alors que le confinement a l'air peu suivi dans certaines zones de Nice, le premier magistrat de la ville a réclamé "plus de sévérité dans le contrôle du confinement et l’application des gestes barrières". Sur la Prom' notamment, où des flux trop importants de personnes ont été observés, les bancs et les chaises bleues vont être retirés.
Une grande partie des agents de la municipalité ont été mis en télétravail, un geste que la mairie espère voir suivi dans les entreprises de la ville. M. Estrosi a déjà regretté la semaine dernière que le confinement actuel ne soit pas assez strict pour voir des résultats aussi rapides qu'en mars dernier.
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Dans notre département, le taux d’incidence de l’épidémie de Covid-19 est désormais de 356 cas pour 100.000 habitants. 72 malades sont soignés dans les services de réanimation des hôpitaux des Alpes-Maritimes.
Depuis octobre dernier, la police municipale aurait dressé 1.406 procès verbaux (à 135 euros) dont 890 depuis début novembre.
"Nos agents ont fait un travail exceptionnel", a précisé le maire, tout en taclant "la cruelle absence" de la police nationale.
Cette semaine, 30 personnes meurent tous les jours de la COVID en région Sud PACA, où la situation reste très alarmante.
Demain, jeudi, le Premier ministre Jean Castex fera un point de situation très attendu, à 18h.