Le maire de Nice lance un appel à la responsabilité alors que les services de réanimation du 06 sont presque pleins. La seconde vague pourrait être plus violente que la première, met-il en garde.
SANTÉ — Christian Estrosi veux "lancer l’alerte générale". Dans notre département des Alpes-Maritimes, les indicateurs sanitaires sont si mauvais que nous n'avons jamais été aussi proches du couvre-feu.
"Nous voyons une courbe qui, en France comme chez nous, ne cesse de progresser. On est dans une deuxième vague qui pourrait être plus forte que la première. (…) Je suis inquiet" confie ainsi le maire dans les colonnes de Nice-Matin.
Chiffres en mains, le premier magistrat de la ville relève qu'en "huit jours, le nombre de patients Covid en réanimation a été multiplié par trois!"
"81 malades de la Covid hospitalisés dans des services conventionnels et 48 autres en réanimation" mardi 20 octobre, pour "56 patients en hospitalisation conventionnelle et 15 en réanimation" la semaine d'avant.
Une situation très inquiétante, puisqu'entre le CHU et les cliniques privées, cent places d’hospitalisation conventionnelle dédiées à la Covid sont disponibles dans notre département. Nous dépassons donc déjà les 80% d'occupation. Certaines opérations sont déjà déprogrammées.
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"Les "réas" du département sont quasiment saturées. C’est un révélateur de la faiblesse de notre système de santé. La France n’est pas préparée et le Ségur de la santé n’a pas tiré les leçons de la première vague" dénonce encore Christian Estrosi.
Les Niçois prennent-ils assez leurs précautions face au virus ? Pas encore assez, pointe le maire. "Face à la menace, il y a un manque de responsabilité. Je regrette, par exemple, que, chez nous, très peu d’établissements aient mis en place, le registre obligatoire qui recense le nom et le numéro de téléphone des clients et qui est le moyen de retrouver les cas contacts."
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"J’étais à Paris dans la semaine, j’ai déjeuné dans deux restaurants, j’ai rempli une fiche à chaque fois. Il n’y a pas de raison qu’ici, on se sente exonérés de le faire."
"Mon devoir, c’est de dire avec énergie que si chacun - anonyme, restaurateur, commerçant etc. - n’assume pas sa part, on va dans le mur."