Entre les transports, les courses et les frais de scolarité, la rentrée pour les étudiants va faire mal au portefeuille. Dans les Alpes-Maritimes, la hausse est moins nette qu’au niveau national, mais elle existe bel et bien.
A quelques jours de la reprise des cours, les étudiants maralpins ne doivent pas être ravis en voyant combien cela va leur coûter.
La Fédération des associations et corporations étudiantes (Face 06) du département a dévoilé dans un rapport publié juste avant la rentrée universitaire le coût de la vie pour les jeunes adultes dans les Alpes-Maritimes.
Et en comparaison à l’année passée, le chiffre est en hausse avec une estimation des charges s'élevant à 3.385 euros, contre moins de 3.280 euros en 2022, soit une augmentation non négligeable de plus de 100 euros.
Pour une population n’ayant en général que peu de sources de revenus, cette progression de 3,4% est forcément malvenue. À savoir que le calcul a été effectué pour un étudiant non-boursier, suivant des cours à l'université publique et ne recevant aucune aide financière de son entourage.
La cause de cette inflation revient avant tout aux dépenses "essentielles", principalement aux transports (+28,2%) et à l’alimentation (+21,8%). Les produits d’hygiène clôturent ce podium à cause d’une revalorisation de 17,9%.
Une augmentation moindre qu'au niveau national
A titre de comparaison, l'Union nationale des étudiants de France (Unef) soulignait dans une enquête la semaine passée une hausse des coûts de la rentrée de 6,4% sur le plan national.
Dans sa publication, la Face 06 regrette que les "frais de scolarité pour l'enseignement supérieur dans les Alpes-Maritimes soient parmi les plus élevés en France". L’organisation dénonce aussi le prix des logements sur le territoire, et à Nice notamment. Cela amènerait les étudiants à "restreindre leur mobilité pour éviter de quitter le domicile familial".
Enfin, si les droits d'inscription à l'université publique ont été gelés et donc maintenus au tarif de 2022, la Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC) a elle connu une augmentation d’une année sur l’autre.
La CVEC en hausse de 5 euros
Cette taxe obligatoire est désormais valorisée à 100 euros, contre 95 euros auparavant. Celle-ci s’adresse à chaque étudiant non-boursier et à sert à financer la vie associative des universités.
En conclusion, la Face 06 note que les jeunes sont "sujets à une grande précarité". Ce que la fréquentation de son restaurant solidaire niçois tend à prouver puisque ce dernier ne désemplit pas avec 100 couverts par semaine. Elle réclame ainsi une réforme "des dispositifs existants" et la "mise en place de nouvelles actions concrètes afin que plus aucun étudiant n’ait à sacrifier ses études pour survivre".