Pour les étudiants et tous ceux à la recherche d’un petit appartement, c’est une bien mauvaise nouvelle. Notre commune, comme toutes les grandes villes françaises, voit ses loyers grimper en flèche.
Si la rentrée ne se fera pas avant plusieurs semaines pour les étudiants, il est déjà temps pour eux de se pencher sur leur futur logement pour le mois de septembre.
Aujourd'hui, la tendance ne leur est clairement pas favorable, de même que pour les ménages au pouvoir d’achat restreint. En effet, les tarifs des loyers sont incontestablement en hausse, ce que démontre l’analyse de la plateforme PriceHubble.
Spécialiste de la data immobilière, le site a comparé les annonces publiées dans les dix plus grandes agglomérations de France*, et aucune d’entre elles ne connaît une baisse de ses prix.
Lyon limite la casse, Nice flambe
Si certaines, à commencer par Lyon (+3,3% entre le 1er juillet 2022 et le 30 juin 2023, charges comprises), Montpellier (+4%) et Lille (+4%) s’en sortent un peu mieux que les autres, le constat est clair, louer un petit appartement dans une métropole importante coûte plus cher en 2023 qu’en 2022.
Pour les mauvaises élèves, il faut malheureusement se tourner vers Nice qui détient la palme avec une progression de 6,6%, soit quelques euros de plus qu’à Paris (6,5%), Brest et Bordeaux (6,2%).
Ces communes se détachent largement du reste de la meute, composée de Strasbourg (+4,8%), Marseille (+4,6%) et Nantes (4,2%).
Une situation à l'avantage des loueurs
Pour résumer, on peut écrire que la situation actuelle, un déséquilibre offre-demande, est à l’avantage des bailleurs. Ce contexte s’explique en deux points, selon les experts.
Tout d’abord, la flambée des taux de crédit en cours depuis de nombreux mois. Les locataires, pour une partie, se voient ainsi privés d'accès à la propriété, et sont donc contraints de poursuivre leur vie dans leur logement. Mécaniquement, tout cela a conduit les Français à se tourner vers la location, provoquant une augmentation de la demande.
L'inflation n'aide pas les ménages
La deuxième explication provient de l’inflation, qui a joué sur les montants des loyers. Rappelons que son niveau détermine la valeur de l'Indice de référence des loyers (IRL), soit l’indicateur qui fixe la progression annuelle maximum du prix réclamé par les loueurs.
Malgré son plafonnement à 3,5% par le gouvernement depuis le 16 août 2022 et jusqu’au 2024, PriceHubble a noté que le rythme de croissance des loyers dépassait largement l’indice, en particulier là où la tension locative est la plus forte, ce qui est le cas à Nice notamment.
* Nice, Paris, Brest, Bordeaux, Strasbourg, Marseille, Nantes, Lille, Montpellier et Lyon.
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