À compter de ce jeudi 7 mars, le "Digital Markets Act" entre en vigueur. Une mesure qui pourrait pénaliser les restaurateurs et hôteliers de Nice et de la Côte d’Azur.
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Quel impact aura cette directive européenne sur les responsables de restaurants et d’hôtels, ainsi que sur les petits magasins ? Il faudra attendre avant de connaître précisément la réponse, mais ces derniers peuvent déjà nourrir quelques inquiétudes.
Remettons tout cela en contexte. Ce jeudi 7 mars est entré en vigueur le "Digital Markets Act" (DMA), une directive qui touche les géants d’Internet, notamment Alphabet (maison mère de Google et YouTube), Amazon, Apple, ByteDance (TikTok), Meta (Facebook, Instagram et WhatsApp) et Microsoft.
Les plateformes de réservation mises en valeur
Concrètement, cette mesure va rebattre les cartes, en sanctionnant les grandes entreprises de la tech qui n’offriraient pas un plus large éventail de choix à leurs utilisateurs. Par exemple, Google ne pourra plus mettre en avant ses propres offres, ce qui explique la disparition du bouton Google Maps des recherches sur la plateforme.
Mais ce n’est pas la seule chose qui changera. La nouvelle page du moteur de recherches valorise maintenant les grands intermédiaires américains de la réservation comme les sociétés Booking.com, Expedia, Kayak et autre Trivago, ce qui engendre des craintes chez les hôteliers, marchands indépendants et restaurateurs, principalement.
Conséquence de cette mise-à-jour, les sites des hébergements, boutiques et établissements culinaires se retrouvent relégués dans la hiérarchie, obtenant donc une visibilité moindre.
Selon un communiqué de plusieurs groupes, dont Air France KLM, Hotrec, European Hotel Forum, Eurocommerce, Ecommerce Europe et Independent Retail Europe, des entreprises pourraient subir une diminution par deux de leur trafic, et mécaniquement voir leurs revenus se réduire plus ou moins fortement.
Le tourisme, secteur clé sur la Côte d'Azur
Dans un billet publié sur un blog et partagé par Capital, Google a reconnu que les intermédiaires et agrégateurs gagneraient des visiteurs, aux dépens des hôteliers, commerçants, compagnies aériennes ou restaurateurs.
De quoi créer quelques préoccupations dans la région azuréenne. Or, ces activités sont capitales sur notre territoire, encore plus à l’approche de la période estivale. En 2023, la consommation touristique totale liée aux séjours s’est élevée à environ 6,5 milliards d’euros, d’après le Comité régional du tourisme Côte d'Azur France.