La "5ème vague" poursuit sa lente décrue. Après un mois de janvier compliqué sur le plan sanitaire, voici ce que disent les indicateurs.
Sommaire
L'épidémie semble reculer petit à petit. Dans notre département, le taux d'incidence poursuit sa baisse avec 2.198 cas recensés en moyenne pour 100.000 habitants au 4 février.
Un taux qui n'avait pas été aussi bas depuis le début du mois de janvier. Au cours des sept premiers jours de l'année, 2.662 cas avait été enregistrés.
La situation n'avait cessé d'empirer jusqu'à atteindre 4.288 cas sur la semaine du 15 au 21 janvier. Du jamais vu depuis le début de la crise sanitaire.
Notre département était d'ailleurs le plus touché de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, comme expliqué dans cet article.
⚠️ Suivez toute l’actualité de la pandémie de Covid-19 avec notre page spéciale
Le taux de positivité de notre territoire reste néanmoins toujours élevé avec 25.6%.
La tranche d'âge la plus impactée est toujours celle des 10-19 ans avec une incidence de 3.351. Sur cette catégorie, le taux avait même atteint 7.781 entre les 15 et 21 janvier.
La "5ème vague" poursuit sa décrue également au sein de la Métropole Nice Côte d'Azur. Au 4 février, 2.125 cas étaient détectés en moyenne pour 100.000 habitants, loin des 4.318 enregistrés sur la semaine du 21 janvier.
Lors de la première semaine de 2022, le taux d'incidence s'élevait à 2.679.
La situation à l'hôpital
"Il y a moins de patients en réa. Après une forte tension depuis le début de la vague et encore plus depuis le 1er janvier, on a l’impression qu’elle est en baisse" livrait à "Nice-Presse", le 2 février dernier, le professeur Carole Ichai, cheffe du pôle anesthésie et réanimation du CHU.
Au 7 février, 42 nouveaux patients Covid ont été admis dans les établissements de santé maralpins. Ils étaient 603 à être pris en charge au total, dont 82 en soins critiques résume le site Covid Tracker.
Une tendance en baisse. Le 18 janvier a marqué le jour où les hospitalisations conventionnelles ont été les plus fortes avec 92 nouvelles admissions.
La tension hospitalière est estimée à 92% contre 106% au 23 janvier.
Le docteur Richard Chemla, adjoint au maire de Nice délégué à la Santé, reste optimiste. "Ce sont des chiffres importants, mais ni énormes ni catastrophiques" confiait-il à Nice-Presse le 13 janvier dernier, au moment où la situation se dégradait.
"Ce site (Covid Tracker ndlr) compte les suspicions Covid, c’est en quelque sorte une fourchette haute" précisait-il.
Au 7 février, 13 personnes sont décédées des suites du Covid, un chiffre en baisse.
Le point sur la vaccination
Selon les dernières données de Santé publique France, 77.7% des résidents des Alpes-Maritimes ont reçu deux doses de vaccin.
Concernant le rappel vaccinal, les chiffres sont un peu plus timides. 54.1% des Maralpins ont reçu leur troisième injection. Ils était 48.9% au 21 janvier.
Les 10-11 ans, dans la tranche d'âge la plus touchée, sont 4.8% a avoir reçu une seule dose et 3.0% a avoir eu deux piqûres.
"C’est logique et normal, puisque les risques de formes graves existent mais sont moindres, et les parents le savent" précise Richard Chemla.
L'adjoint délégué à la Santé admettait tout de même que ce faible niveau de couverture "est embêtant, puisque les enfants sont des porteurs du virus et contribuent à sa large transmission".
Le fait d'actu
Face à cette amélioration de la situation sanitaire, le "pass vaccinal" pourrait tirer sa révérence bien avant le mois de juillet 2022.
"Si nous pouvons supprimer le pass vaccinal avant, nous le ferons", a indiqué Olivier Véran, le ministre de la Santé, sur le plateau de BFM TV mercredi 2 février.
Pour parvenir à une telle décision, le gouvernement compte s'appuyer "sur des indicateurs objectifs", tels que le taux d'incidence ou le taux d'occupation des lits de réanimation par des patients Covid.
"Il est probable que cette fin soit bien avant le mois de juillet, sauf s'il y avait une mauvaise nouvelle" temporisait tout de même le ministre de la Santé.