L'agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte-d'Azur a demandé ce vendredi 6 novembre aux hôpitaux et cliniques des BDR d'"activer le cinquième pallier du plan de gestion de crise", qui prévoit l'annulation des opérations dites "non-urgentes".
SANTÉ — Sans surprise, la situation continue d'empirer en région PACA à mesure que les indicateurs sanitaires se dégradent. Ce vendredi, l’ARS PACA a demandé aux hôpitaux et cliniques des Bouches-du-Rhône de déprogrammer les opérations chirurgicales dites "non urgentes", afin d’augmenter la capacité des services de réanimation pour les malades du COVID.
"C’est dramatique, car cela va entraîner des pertes de chances pour des malades non-COVID qu’on ne pourra pas opérer… Mais c’est inévitable", estime un chirurgien auprès de La Provence.
L’objectif est de passer de 760 à 850 le nombre de lits de réa en PACA et de redéployer le personnel soignant vers ces services pour faire face à l’afflux de malades graves du nouveau coronavirus. Notre département des Alpes-Maritimes est pour l'heure moins touché que celui des Bouches-du-Rhône.
Covid-19 : dans les Alpes-Maritimes, 90% des places en réanimation occupées
"Accélération exponentielle de l'épidémie"
Évidemment, les interventions chirurgicales particulièrement urgentes et ne pouvant être repoussées sont maintenues.
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Depuis mi-octobre, la situation sanitaire se dégradent à vue d'oeil dans la région. L'ARS note ainsi une "accélération exponentielle de l’épidémie observable dans toutes les classes d’âge".
Au 6 novembre, le nombre de patients COVID hospitalisés dans la région PACA était de 1.799. (+462 en soin intensif). Huit malades ont fait l’objet d’une évacuation sanitaire vers la Bretagne la semaine dernière.