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Alors que la "5ème vague" de coronavirus a débarqué en France, les cas liés au variant Omicron se font peu à peu présents. Cette nouvelle souche inquiète.
Pour le moment, il se fait discret dans notre département. Selon les données de Covid Tracker, seuls 2% des nouveaux cas Covid sont liés au variant Omircon.
Les 98% restants sont touchés par le variant Delta auquel nous sommes confrontés depuis plus d'un an maintenant.
Lire aussi : Covid-19, Alpes-Maritimes : combien de nouveaux cas sont liés au variant Omicron ?
A l'heure actuelle, 8,8% des tests positifs sur l'ensemble de la France concernent cette nouvelle mutation.
Des données à prendre avec précaution puisqu'il s'agit là d'estimations, basées sur les résultats des tests de criblage. Tous les dépistages n'ayant pas été analysés, il est probable que le nombre de cas Omicron soit plus important.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ce variant est aujourd'hui présent dans 57 pays.
Moins dangereux à première vue
Cette nouvelle variation du virus inquiète par sa transmission plus simple. Mais est-elle véritablement plus dangereuse ?
Dans la région de Gauteng, en Afrique du Sud, où les premiers cas ont été déclarés, la mortalité est restée basse tandis que la durée de séjour à l'hôpital s'est raccourcie, estiment les autorités sanitaires.
Une variation dont les explications sont encore floues pour le docteur Wassila Jassat, de l’Institut national des maladies transmissibles en Afrique du Sud,
"Il est très difficile de déterminer si cette moindre gravité des cas est due au fait qu’il y a une meilleure immunité liée à la vaccination ou à des infections antérieures que lors des précédentes vagues, ou si c’est le résultat de la virulence intrinsèque d’Omicron" explique la scientifique au Figaro.
Tout comme en France, la majeure partie des personnes hospitalisées sont non-vaccinées. Une information dont nous faisait part le Professeur Carole Ichai, cheffe du service de réanimation du CHU de Nice.
"Environ 95% des patients dans nos services de réanimation ne sont pas vaccinés et ils sont entre 30 et 50% à avoir de faux "pass sanitaires".
"Il y a des éléments qui laissent à penser qu’Omicron provoque des symptômes moins graves que Delta, mais là aussi il est trop tôt pour en être certain", nuance Tedros Adhanom le patron de l’OMS.
Une reproduction rapide
Au Royaume-Uni, les admissions dans les établissements de santé semblent comparables à celles des précédentes vagues, avec moins de formes graves.
Cependant la rapidité de transmission d'Omicron inquiète puisque le taux de reproduction R est de 3.7 Outre-manche (2 en France).
Pour rappel, si ce taux est supérieur à 1, alors l'épidémie progresse. S'il est inférieur, elle régresse.
L'OMS reste prudente puisqu'il est "trop tôt pour tirer des conclusions quant à l’impact de la variante Omicron sur l’épidémiologie mondiale du Covid-19", soulignant tout de même un "risque de réinfection".
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Cette vision trouble de la situation n'est pas améliorée par l'efficacité des vaccins dont les propriétés de base ne peuvent supporter la variation du virus de manière optimale.
Selon Santé publique France, l'efficacité de deux doses d'un vaccin à ARN messager (Pfizer ou Moderna) chute à 40% pour les formes symptomatique mais reste de 80% pour les formes graves.
La troisième dose doit permettre de remonter l'efficacité à, respectivement, 86% et 98%.
Dans les Alpes-Maritimes, 32.9% des résidents ont reçu leur rappel vaccinal. À l'échelle nationale, ils sont 26% à avoir bénéficié de cette nouvelle injection.