Nos confrères du Figaro dévoilent ce 28 juillet un bilan analytique de la délinquance pour les six premiers mois de l’année en France. Parmi les principaux enseignements, on note une violence encore plus importante que celle que nous connaissions au début de l'année 2019, pourtant marquée par la mobilisation des "gilets jaunes". La situation n'est pas fameuse dans le 06.
Les chiffres ne sont vraiment pas bons. 350.000 agressions ont été constatées entre janvier et juin 2021, alors que nous en regrettions 300.000 à la même période en 2020 (malgré le "confinement dur") et 320.000 au premier semestre 2019.
Comme le relèvent les journalistes du Figaro dans leur décryptage, les homicides et agressions dépassent, depuis le début de l'année, nettement le niveau d’avant la crise sanitaire.
Comment s'en sort-on dans les Alpes-Maritimes ? Pas extrêmement bien, même si nous pourrions tenter de nous rassurer en constatant que la situation est bien pire ailleurs.
Comme le relève le site spécialisé "Le Monde de la sécurité", en métropole, les départements où l’évolution de la violence entre 2019 et 2021 est la plus marquée sont la Seine-Saint-Denis, mais aussi l’Île-de-France, suivis par les Bouches-du-Rhône, le Nord et le Val-de-Marne, qui affichent un niveau de violence supérieur à celui de 2019 à la même période, en passant de +6 à +10%.
Côte d'Azur des escrocs
D’autres territoires "sont jugés préoccupants", comme chez nous, dans les Alpes-Maritimes, avec une hausse des actes violents de +11% (la hausse moyenne en France étant de 10%).
Au niveau national, les meurtres et tentatives ont également augmenté. Plus de 2.200 faits ont été décomptés depuis le début de l'année en France, en augmentation de 12% par rapport à janvier-juin 2019.
Fait notable, ce que le rapport verbalise comme de la "délinquance sexuelle", explose, avec une augmentation 29% des actes comparé à 2019, +38 % par rapport à 2020.
Les escroqueries dépassent les 220.000 faits répertoriés sur cette période, soit 29% de plus qu’en 2020, +12% par rapport à 2019. Un indicateur dans lequel le département des Alpes-Maritimes est dans le "top 10" hexagonal, avec 3.865 infractions pour 100.000 habitants, 7e pire territoire de France. Paris est premier avec 8.034 faits recensés.
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"Combat social"
Analyse du président de la République Emmanuel Macron, dans le Figaro en avril dernier : "C’est un combat social : la violence s’ancre d’abord dans les quartiers les plus pauvres, parfois délaissés au point que les difficultés économiques et sociales se sont enkystées. Elle touche d’abord les plus modestes."
Source : Le Figaro (article payant)
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