Trente-cinq parlementaires demandent l'interdiction des corridas en France dans une tribune publiée par le Journal du Dimanche, sortie le 1er août. Parmi les signataires, deux députés des Alpes-Maritimes.
Suite à la diffusion d'images sanglantes par la fondation Brigitte Bardot d’une corrida organisée le 14 juillet dans le Gard, une tribune est parue dans Le Journal du dimanche, ce 1er août. Trente-cinq parlementaires l'ont signée, demandant l’abolition de cette pratique traditionnelle jugée "barbare".
Loïc Dombreval, député de La République en Marche des Alpes-Maritimes et président du groupe d’étude à propos de la condition animale à l’Assemblée nationale, ainsi que Éric Pauget, député du groupe Les Républicains, font partie des signataires.
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Avec 35 parlementaires nous demandons la fin de la corrida en France. Et vite.
— Loïc Dombreval 🐾 (@LoicDombreval) August 1, 2021
Retrouvez notre tribune ici :
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Interdiction, sans exception
Les élus dénoncent des "spectacles d'une cruauté sans nom". "En total décalage avec la sensibilité des Français pour les animaux et avec les évolutions éthiques engagées dans notre pays."
Ils réclament donc l'abrogation de la corrida sur le sol français, "sans aucune exception", mais également "l'interdiction immédiate de l'accès des mineurs aux arènes, que ce soit en tant que spectateurs ou en tant que participants".
Les signataires appuient d'ailleurs leurs propos avec un sondage Ifop du 2 décembre 2019, selon lequel 82 % des Français désirent que ces actes soient condamnés.
Elle prend également comme exemple plusieurs pays qui ont franchi le pas : le Chili, l'Argentine, Cuba et l'Uruguay.
De manière plus générale, c’est toute la condition animale qui fait de plus en plus réagir. Ce qui entraîne par conséquent de nouvelles prises de décisions concernant leur bien-être.
La tribune souligne les plus récentes :
- L'interdiction annoncée en septembre dernier des ours, des tigres, des éléphants et autres animaux sauvages dans les cirques.
- L'arrêt des élevages de visons.
- La fin du broyage des poussins et de la castration sans anesthésie des porcelets dès le 1er janvier 2022.
Pas de doute pour eux, ces nouvelles mesures « témoignent d’une prise de conscience accrue concernant la protection des animaux », mais qu'en revanche « l’abolition de la corrida semble manifestement demeurer un sujet tabou. »
À Nice, l'écrivain et élu municipal chargé de la Condition animale Henry-Jean Servat est un ferme opposant à cette pratique. Proche de Brigitte Bardot, il partage ses combats depuis des années.
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Ce sont des cinglés qui prennent plaisir à introduire des lames, piques et morceaux de fer dans le corps d'un animal somptueux pour l'amoindrir, le mutiler, le saigner. Et je méprise profondément ceux qui se repaissent de cette ignominie honteuse. https://t.co/y0SfqG7Qqe
— Henry-Jean Servat (@HenryJeanServat) August 3, 2021