Le président français estime qu'il n'a pas à s'excuser auprès de l'Algérie pour la période coloniale. Qu'il considérait elle-même comme relevant du "crime contre l’humanité" en 2017.
"Je n'ai pas à demander pardon, ce n'est pas le sujet, le mot romprait tous les liens" a affirmé Emmanuel Macron dans un entretien publié dans Le Point, ce mercredi 11 janvier.
"Le pire serait de conclure : 'On s'excuse et chacun reprend son chemin'", dit-il. "Le travail de mémoire et d'histoire n'est pas un solde de tout compte".
"C'est, bien au contraire, soutenir que dedans il y a de l'inqualifiable, de l'incompris, de l'indécidable peut-être, de l'impardonnable", souligne-t-il.
En 2020, l'Algérie avait mal accueilli un rapport remis par l'historien Benjamin Stora qui, déjà, excluait "repentance" et "excuses".
Emmanuel Macron plaide pour autant pour une visite d'Etat de son homologue algérien cette année. Le voyage dans le sens inverse en août 2022 avait permis de consolider la relation bilatérale.
Le président de la République avait reproché il y a deux ans au "système politico-militaire" algérien de surfer sur une "rente mémorielle".
La ville de Nice, où affluèrent 40.000 pieds-noirs et harkis au début des années 1960, est de son côté engagée pour la "reconnaissance de toutes les souffrances".