Pendant des années, Nice et sa métropole se retrouvaient bien au-dessus de la moyenne nationale du chômage. Une tendance qui s'inverse.
Cela faisait un bon moment que le taux de chômage niçois se plaçait entre quatre et cinq points supérieurs à celui enregistré dans le reste de la France métropolitaine. Mais depuis trois ans, il y a du mieux dans la capitale maralpine et sa métropole, comme nous l'expliquions dans cet article. Les jeunes et les femmes profitent notamment de cette dynamique réjouissante.
Les chiffres du second trimestre 2024 confirment la courbe ascendante de l'emploi, puisque dans le pays niçois, le pourcentage de chômeurs est de 6,8% d'après l'Insee. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, c'est l'un des meilleurs résultats derrière les bassins de Briançon (5,3%), Aix-en-Provence (5,8%), Menton (5,7%), Toulon (6,1%) et Gap (6,4%).
À titre de comparaison, Marseille est à 9,3%, Cannes à 7,1%, les plus hauts scores revenant aux secteurs Bollène-Pierrelatte (9,9%) et Avignon (10,7%). Hormis la zone aixoise, ce sont d'ailleurs les Bouches-du-Rhône qui accusent les taux les plus élevés en région Sud, même si la croissance de l’emploi y est positive (+0,3%).
Nice-Côte d'Azur porte le département
La bonne période traversée par la collectivité Nice-Côte d'Azur a engendré une chute du nombre de demandeurs d'emploi de 0,3 point entre mars et juin 2024 ; ce qui porte l'ensemble du département.
Menton aussi tire son épingle du jeu (-0,4 sur la même période), tandis que Cannes essaie de suivre le rythme (-0,2).
Outre l'agglomération mentonnaise, seule Sainte-Maxime, dans le Var, a une meilleure dynamique sur le deuxième trimestre que notre territoire. Aujourd'hui, le taux de chômage dans les Alpes-Maritimes est inférieur à celui relevé en Provence-Alpes-Côte d'Azur (7,8%) et dans l'Hexagone (7,1%).
L'industrie aide bien
Parmi les secteurs contribuant à cette activité économique, qui a tout de même ralenti depuis le début de l'année, nous avons le tertiaire non marchand - administration publique, enseignement, santé, action sociale - et l’industrie. Deux domaines vecteurs d'emplois dans la zone maralpine (respectivement +1,8% et +1,1% en 2024). L'hébergement et la restauration, bénéficiant entre autres de la présence des touristes venus de l’étranger, jouent aussi leur rôle.
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Mais dans cette spirale positive, on note tout de même quelques points noirs. Si les personnes cherchant un travail n'ont jamais été aussi peu nombreuses depuis 1982 dans le Sud-Est, l'agriculture (-2,8% dans les Alpes-Maritimes) et la construction (-0,8%) souffrent sur le deuxième trimestre, et même depuis plusieurs mois.
Il convient également de préciser que l'intérim est pour beaucoup dans cette chute du chômage. Sans sa prise en compte, le total de l'emploi salarié est en légère baisse dans notre département, passant en stade positif grâce à ces contrats dits précaires.
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