Une enquête judiciaire a été ouverte après que Greenpeace a largué une quinzaine de rochers dans une aire marine protégée de Méditerranée pour bloquer le chalutage de fond.
Les faits se sont produits le 21 mai au large des côtes catalanes, dans le parc marin du Golfe du Lion. Selon le parquet de Perpignan, l’enquête porte sur « l’immersion en mer de déchets ou autres matières » depuis un navire. Des vérifications sont en cours pour déterminer les conséquences exactes de cette action.
La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a vivement critiqué l’action de l’ONG. « Plus de dix tonnes de gravats dans une zone protégée, c’est profondément choquant », a-t-elle déclaré sur franceinfo. Elle affirme que la zone n’est pas concernée par le chalutage de fond.
De son côté, Greenpeace réfute l’accusation de pollution. L’ONG précise qu’il ne s’agissait pas de gravats, mais de « quinze blocs de calcaire d’une à deux tonnes chacun », issus d’une carrière, semblables aux roches naturellement présentes dans le parc.
Greenpeace affirme que la zone est bel et bien affectée par le chalutage de fond, et que son navire a croisé « quatre chalutiers en pleine activité à quelques kilomètres de là ». L’ONG dénonce l’inaction du gouvernement et appelle la ministre à « revoir son dossier » avant le sommet de l’ONU sur l’Océan (Unoc), prévu à Nice du 9 au 13 juin.
La polémique survient dans un contexte de forte pression environnementale autour de la préservation des aires marines protégées et des pratiques de pêche industrielle.
Avec AFP