Celui qui s'impose comme l'un des derniers leaders LR aura pour mission, s'il l'emporte, de faire surnager son parti entre les macronistes et une extrême droite qui n'a (presque) jamais été aussi puissante. Il assure toutefois ne pas avoir tout à fait pris sa décision.
Le député des Alpes-Maritimes "envisage" dans le Journal du Dimanche de ce 24 juillet 2022 prendre la tête des Républicains en décembre prochain. Le congrès déplacé au mois de décembre devra désigner le prochain président du parti.
"Ma décision définitive n’est pas totalement prise, mais je suis prêt à relever le défi et très déterminé" a expliqué Éric Ciotti.
"J’ai engagé un travail pour proposer à la fois un rassemblement large et une offre politique modernisée, en phase avec les attentes des Français."
"Je crois à la nécessité d'affirmer une ligne politique résolument à droite, sans confusion, sans compromission"
"Plus que jamais, j'ai la conviction que les idées de droite - l'autorité, l'identité et la liberté - sont les réponses aux maux de notre pays."
Laurent Wauquiez, qui avait laissé planer un mystère sur ses ambitions, a finalement renoncé à se lancer. Sans doute pour mieux se préparer à la prochaine présidentielle. À son sujet, le député niçois estime que "depuis 2012, nous n’avons pas retrouvé de leader naturel. Et je le redis : je pense que Laurent Wauquiez peut répondre à cette question du leadership. Il est celui qui présente le plus d’atouts pour 2027."
Dans ce même interview, M. Ciotti a assumé "rompre le lien avec Nicolas Sarkozy", lequel n'a jamais appuyé Valérie Pécresse au cours de la dernière campagne présidentielle, a appelé à voter pour Emmanuel Macron avant de venir soutenir la candidate macroniste Marine Brenier pour les législatives dans les Alpes-Maritimes — finalement défaite par la ciottiste Christelle d'Intorni dans la Ve circonscription.
Quels soutiens ?
Les sénatrices Alexandra Borchio-Fontimp et Valérie Boyer, notamment, ont rapidement tweeté leur soutien.
À l'occasion de la dernière primaire présidentielle des LR, Éric Ciotti avait réuni 25,6% des voix au premier tour, s'affichant en tête, puis 39% au second.
Qui face à lui ?
Les autres candidats ne se bousculent pas au portillon pour l'instant. Les observateurs voient bien dans la course l'actuel numéro 2 du parti Aurélien Pradié, l'eurodéputé François-Xavier Bellamy ou encore l'ancien commissaire européen Michel Barnier. Annie Genevard, actuelle présidente par intérim, pourrait en être.