Le secrétaire départemental de Reconquête dans les Alpes-Maritimes annonce dans nos colonnes claquer la porte du parti. Pour lui, hors de question d’accepter un ralliement du chef du RN niçois. Lequel répond vertement.
Mi-février, l’ancien premier adjoint niçois Benoît Kandel rejoignait la formation zemmouriste, nommé patron du tout nouveau parti dans le 06. Une aventure qui a fait le feu. Ce mardi 22 mars, il démissionnait déjà.
En cause, l’arrivée “avec 15 alliés” de Philippe Vardon, conseiller régional (PACA) et municipal (Nice) venu du Rassemblement national.
L’ancien gendarme mitraille “un individu proche des milieux identitaires les plus radicaux et de Nissa Rebella (qui) apparaît à une très large majorité des adhérents comme incompatible avec nos valeurs (…) Il va faire fuir un grand nombre de militants, et va dissuader beaucoup d’autres Azuréens de rejoindre notre parti.”
Le mis en cause réagit ce mercredi 23 mars pour Nice-Presse : “a priori, M. Kandel n’a pas quitté ses toutes récentes fonctions chez Reconquête pour devenir mon attaché de presse.”
“Si je devais annoncer quelque chose, ce ne serait pas par sa voix. Moi, je ne laisserai pas les militants à 15 jours du vote, quelles que soient les difficultés, les doutes ou les tensions”
Philippe Vardon à Nice-Presse
L’hypothèse d’un changement d’étiquette avant l’élection présidentielle est donc exclue. Et après ? Cela reste à voir.
Petit tacle glissé pour conclure la séquence : accusé de jouer un rôle “d’épouvantail à militants” par Benoît Kandel, Philippe Vardon lui rappelle quelques scores électoraux. Aux législatives de 2017 dans les Alpes-Maritimes, le premier obtenait 4,6% des voix dans la 5ème circo. Le deuxième 21% puis 39% au second tour dans la 3ème.