Le Conseil local de santé est convoqué. Lundi 28 décembre, le maire de Nice et son état-major vont devoir faire un point en plein milieu des fêtes sur ce qui semble être une reprise épidémique majeure de la Covid-19 dans notre département. Cela faisait plusieurs jours que le nombre de nouveaux cas s'envolait et que la tension hospitalière s'intensifiait.
Difficile, pour les différents professionnels de santé reçus dans les médias locaux depuis la mi-décembre d'expliquer cette dégradation de la situation. Pour Christian Estrosi, il faut y voir "un relâchement", a-t-il indiqué dans une communication à la presse ce dimanche 27 décembre.
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La police municipale a dû renforcer les contrôles tant les gestes barrières ont eu du mal à être respectés ces derniers temps en ville.
"Si les fêtes de Noël ont permis à beaucoup de retrouver famille et amis, les services de la Ville et la police municipale ont remarqué, à de trop nombreuses reprises, un relâchement dans le respect des gestes barrière et de la distanciation sociale", souligne la municipalité. "Ce laisser-aller se traduit malheureusement par des chiffres en hausse ces 48 dernières heures".
Les services de la mairie donnent l'alerte sur plusieurs indicateurs.
D'abord, l'augmentation du taux d'occupation des lits au sein du service COVID du CHU de Nice, où 15 admissions supplémentaires ont été dénombrées en une semaine. Ensuite, le taux de positivité (pourcentage de tests positifs sur l'ensemble des dépistages), qui "s’est rapproché de 7% contre à peine 5,5% au 21 décembre 2020".
Les agents ont également constaté une "nette hausse des verbalisations par la police municipale": sur la seule journée du 23 décembre, "+50% pour déplacement interdit et sans justificatif" mais aussi "19 verbalisations pour non port du masque sur l’espace public (…) contre 7 par jour en moyenne la semaine précédente".
Covid-19 : vive inquiétude d'Olivier Véran
Sans surprise, l'éventualité d'un troisième confinement est sur la table. "
Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser flamber l'épidémie à nouveau", a noté le ministre de la Santé Olivier Véran dans une interview accordée ce jour au Journal du dimanche. Posant les premiers jalons de nouvelles restrictions. Le gouvernement prendra toutes "les mesures nécessaires, si la situation devait s'aggraver" a-t-il ainsi prévenu.
"L'objectif des 5. 000 (cas de contamination par jour) s'éloigne. Et la pression sur le système de santé reste importante, avec 1.500 hospitalisations par jour, une tension qui baisse très peu en réanimation", rappelle-t-il.
Parmi les zones qui concentrent le plus d'inquiétude, le ministre a pointé "le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté et les Alpes-Maritimes, à commencer par Nice", avec "une augmentation de l'incidence chez les personnes âgées dans certains territoires ruraux."
Au 26 décembre 2020, notre département recense 536 hospitalisations en cours pour cause de COVID-19 dont 47 en réanimation.