Dans le Sud, les camps d'Eric Ciotti et de Christian Estrosi / Renaud Muselier se déchirent autour de la gestion de l'ex-Grand Prix de France dans le Var. La dette laissée, d'une trentaine de millions d'euros, est au centre d'une enquête préliminaire de la police judiciaire toulonnaise depuis l'an passé.
Cette polémique "n’aide pas du tout l’image de la France en F1, c’est sûr!" regrette ce samedi 2 mars Eric Boullier, dernier directeur général du GP varois, au cours d'une interview exclusive publiée par Nice-Presse.
Dans cet entretien, il met hors de cause le président de la structure chargée de la gestion de l'évènement : “Christian Estrosi n'a jamais effectué de dépense personnelle ou injustifiée. Il n’avait pas de carte de crédit liée au G.I.P., et ne se faisait absolument rien rembourser".
"Chaque dépense est justifiée"
Au sujet des cadeaux et frais d'hôtels accordés aux partenaires privés et dénoncés par la députée (Les Républicains) de Nice Christelle d'Intorni, Éric Boullier répond :"Chaque dépense est justifiée (…) On me parle de factures chez Montblanc, à 10.000 euros. Ces goodies ont été distribués à tous les membres : cela concerne des gens qui ont déboursé 30.000 euros pour le GIP avec notre “Business Club” - lancé en 2021. Lequel a plus rapporté que ce qu’il a coûté".
Au vu de l’endettement du GIP, plus de trente millions d’euros que le contribuable devra éponger, le D-G souligne que “des économies avaient été menées”.
En 2016, sous l'impulsion de Christian Estrosi, alors président de Provence-Alpes-Côte d'Azur, il avait été annoncé que le Grand Prix ferait son retour en 2018 dans le Var, après des années d'absence.
Le conseil régional étant l'actionnaire principal du Groupement d'intérêt public (G.I.P.) organisateur du Grand Prix. 65 millions d'euros de retombées économiques étaient estimées pour la seule première édition, d'après le cabinet spécialisé Deloitte.
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