La ministre du Travail a invité, samedi 4 septembre, les entreprises de certains secteurs à des revalorisations salariales.
Vous manquez d'employés ? Payez-les davantage ! Nombreux ont été les lecteurs de Nice-Presse a commenter cela à propos de ce reportage du 19 août dernier réalisé à Nice auprès d'un patron d'hôtels qui témoignait du manque de saisonniers cet été.
Une opinion partagée par la ministre du Travail. Les rémunérations "ne sont pas à la hauteur" dans certains secteurs comme les hôtels, cafés, restaurants, a-t-elle estimé samedi 4 septembre sur France Inter.
Pour Elisabeth Borne, les employeurs de ces secteurs, "massivement aidés pendant la crise", doivent "mettre des propositions sur la table".
"Le sujet du pouvoir d'achat arrive dans le débat, du fait notamment qu'on a vu que les marges des entreprises ont très fortement progressé au premier et au deuxième trimestres", a relevé la ministre, invitée de l'émission "On n'arrête pas l'éco".
"Donc ça pose effectivement la question du partage de la valeur (…) entre l'entreprise et les salariés et évidemment il faut de la justice dans ce domaine."
Elle a invité "toutes les entreprises dont les marges le permettent à se saisir" de la prime de pouvoir d'achat -- surnommée la "prime Macron" -- qui permet de verser jusqu'à 2.000 euros défiscalisés par salarié.
"Je pense aussi qu'on a des sujets sectoriels", a-t-elle développé, avec "des secteurs dans lesquels les conditions de travail, les rémunérations ne sont pas à la hauteur des contraintes des métiers", citant notamment les "hôtels, cafés, restaurants", qui "doivent se remettre en question".
"Il y a des secteurs qu'on a massivement aidés dans la crise et qui aujourd'hui nous disent : on n'arrive pas à recruter. Eh bien il faut qu'ils se posent la question de pourquoi ils n'arrivent pas à recruter"
Elisabeth Borne, ministre du Travail
En Provence-Alpes-Côte-d'Azur, 7.500 emplois sont en ce moment vacants dans nos hôtels et restaurants, comme nous le décryptions dans cet article.