"Ils font Nice" : chaque semaine, nos figures locales mises en vedette dans Nice-Presse
Né à Oran et arrivé à Nice à quatre ans pour fuir la guerre, l'écrivain et ancien journaliste Bernard Deloupy s'inspire de notre ville, où il a "trouvé la paix", pour ses histoires criminelles, entre fiction et réalité.
Comment vous êtes-vous lancé ?
Un peu par hasard. Même si j'ai toujours eu une grande appétence pour la littérature et l'écriture, je n'avais pas vraiment en tête de devenir auteur.
Un jour, alors que je travaillais encore dans le domaine de la communication, j'ai croisé la route d'un homme qui travaillait dans le milieu de l'édition, et qui m'a proposé d'écrire un livre après avoir lu et apprécié l'un de mes dossiers de presse !
J'ai senti une porte s'entrouvrir, juste assez pour passer. Alors j'ai dit oui. Mon premier livre est sorti il y a quinze ans maintenant. Je ne pensais pas en sortir d'autres. Aujourd'hui, je suis en train de rédiger le huitième de cette série…
Quel est votre terrain de jeu ?
Des choses qui me tiennent à coeur, notamment les sujets de société - l'écologie notamment - mais aussi Nice, évidemment.
Chez les éditions Gilletta je publie exclusivement mes bouquins qui se déroulent ici, sur la Côte d'Azur. Ce sont des polars dans lesquels le détective, Garri, arpente la ville pour élucider les meurtres, à la Libération, sur Masséna, ou sur la Promenade des Anglais.
Les lieux sont réels, les personnages aussi parfois, et les histoires sont fictives. Ce cocktail entre vérité et invention me permet de distraire tout en instruisant, d'évoquer des sujets sensibles tout en promouvant notre belle région.
Où trouvez-vous l'inspiration ?
Je pense que pour être un bon auteur, il faut d'abord être un bon lecteur. Personnellement j'aime les figures de style de Saint Exupéry ou la sensibilité de Romain Gary. Joseph Kessel, Sylvain Tesson et Eric Emmanuel Schmitt m'intéressent aussi.
Mais les polars, je n'en ai jamais vraiment lu, j'ai découvert ce style littéraire un peu sur le tard, en écrivant mon premier livre.
Vos meilleurs souvenirs ?
Je suis toujours assez ému quand des lecteurs font des retours positifs. Un jour, l'un d'eux m'a contacté depuis une petite île du Pacifique. J'ai trouvé ça incroyable que mon livre ait pu faire tout ce chemin.
J'ai également été nommé ambassadeur de la Côte d'Azur, mes livres étant considérés comme des outils promotionnels, tant ils donnent envie aux étrangers de venir découvrir notre ville.
Des projets ?
Je rédige les nouvelles aventures de Garri dans les rues de Nice, la sortie est prévue en juin 2024.