Il est aujourd’hui de plus en plus difficile d’accéder à la location, notamment car le marché connaît une tension importante. Notre région n’échappe pas au phénomène, bien au contraire.
En cette rentrée 2023, nombreux sont les étudiants à avoir emménagé dans leur nouveau studio. Mais pour les chanceux qui ont pu trouver une place à Nice ou dans les autres villes de Provence-Alpes-Côte d’Azur, d’autres personnes, comme les ménages, connaissent des difficultés à trouver un logement en location.
Aujourd’hui, sur notre territoire, la situation est "critique" comme l’écrit le site spécialisé MySweetImmo, qui s’appuie sur un sondage réalisé par la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) auprès de 600 adhérents dans tout le pays.
Des hausses de l'ordre de 23 %
Au niveau national, 73% des professionnels interrogés ont constaté une baisse du nombre de biens disponibles pour être loués par rapport à 2022. En moyenne, cette réduction se chiffre à -34 % de stock, avec en parallèle, une accélération de la demande de l’ordre de 23 % !
Ainsi, la moitié des agences ont moins de 10 maisons ou appartements à proposer à leurs clients, tandis qu’une entreprise sur 10 n’en a aucun.
Pour expliquer ce phénomène, il faut se tourner vers les complications d’accès au crédit immobilier pour les candidats à la propriété, ce qui contraint ces derniers à se tourner vers le locatif. Ils sont en effet gênés par l’augmentation des taux de crédits et par le durcissement des conditions qui leur sont imposées.
Les bailleurs quant à eux doivent faire face à de plus en plus de contraintes, entre l’encadrement des loyers, le permis de louer, la Loi Climat l’obligation de rénovation énergétique ou encore l’explosion des taxes foncières, ce qui pousserait à "jeter l’éponge". Ils commenceraient ainsi à vendre leur(s) bien(s) dans un contexte peu favorable.
Dans la Région Sud, une baisse de l'offre de 43 %
Le marché est actuellement extrêmement tendu, beaucoup plus qu’il y a 12 mois. C’est particulièrement le cas en Région Sud, où les demandes ont connu une progression de 42 %, pendant que l’offre se réduisait de 43 %.
En avril 2023, nous vous indiquions qu’à Nice, la cité était "en surchauffe" à ce sujet, avec la pire tension locative de toute la France. Et cela ne va pas en s’améliorant chez nous, comme dans toutes les grandes métropoles de l’Hexagone - une demande en hausse de 15 % - mais aussi désormais dans les communes moyennes. Nous sommes loin donc de l’épiphénomène isolé qui toucherait simplement les jeunes étudiants en quête d’un appartement pour leur scolarité.
Les spécialistes penchent effectivement pour une dégradation la situation du fait de l’inflation et la hausse du coût de l’énergie.