Pour les Jeux olympiques d'hiver 2030, Nice prévoit d'accueillir les épreuves de glace. L'ambition est d'utiliser des sites déjà existants, et de garder en héritage les quelques installations qui devront être construites.
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Comme à chaque événement de très grande ampleur, la question de l'impact écologique est un sujet qui fait réagir. Les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver 2030 ne font pas exception à la règle. De la joie pour les uns, des craintes pour autres, les débats sont vifs. La candidature française ayant remporté la tenue des JO et JOP qui se tiendront dans six ans, il faut maintenant s'atteler à la préparation.
Parmi les quatre sites de l'Hexagone retenus pour l'événement, Nice tiendra une bonne place. La capitale maralpine sera en effet le théâtre d'une large majorité des épreuves sur glace : hockey, hockey fauteuil, patinage artistique, curling, curling fauteuil et short-track, tout cela se passera dans la Baie des Anges. Précisons que le patinage de vitesse pourrait se tenir à Turin.
Pour la cité azuréenne, cela représente tout de même un sacré défi environnemental. Critiquée par plusieurs associations, qui doutent de la faculté des collectivités à utiliser 95% d'équipements existants, l'organisation peut compter sur les promesses de la localité niçoise.
Deux structures provisoires
En effet, la municipalité souhaite transformer l'Allianz Riviera en temple du hockey. Le stade sera doté d'une toiture temporaire et le site divisé en deux pour obtenir deux patinoires qui recevront les rencontres des tournois masculin et féminin. Autour, deux jauges identiques de 16.000 places.
Pour le reste, Frédéric Gil, directeur de la mission JOP Alpes 2030 de Nice, assure "qu'on ne construira que ce qui correspond à des besoins du territoire et que l'on pourra laisser en héritage", comme il l'a déclaré à La Gazette des Communes le 17 décembre. Par exemple, il est prévu de se servir d'aménagements provisoires au Palais Nikaïa pour monter une structure éphémère qui sera conçue pour le curling et le paracurling.
Un site de patinage qui accueillera ensuite d'autres sports
La cité verra naître une nouvelle patinoire à Nice-Ouest dans laquelle se tiendront les rencontres de parahockey, du short track (patinage de vitesse sur piste courte) et du patinage artistique. Cet ensemble flambant neuf aura une capacité de 10.000 sièges, abaissée à 5.000 au lendemain de l'événement planétaire.
Le site sera le principal héritage des JO. "Les espaces libérés pourront être investis par d'autres disciplines comme le padel, le foot à cinq ou le fitness, a détaillé Frédéric Gil. Et surtout, nous allons mieux équiper nos clubs de hockey des Aigles et de patinage artistique."
Une fois les compétitions achevées, la nouvelle patinoire sera coupée en deux, avec une glace de 60 mètres sur 30 et une autre plus petite. En comparaison avec l'actuel Palais des Sports Jean-Bouin, l'offre d'accueil serait doublée.
Réduire la consommation énergétique
L'ambition est aussi de réduire radicalement la consommation énergétique pour passer d'un coût de 1,4 million d'euros à moins de 600.000 grâce à une meilleure production de glace et une isolation optimisée.
Un système géothermique et des panneaux solaires seront également installés. "J'espère que dans trois ans, Nice pourra devenir patinoire en France se rapprochant d'une consommation autosuffisante", a ajouté le dirigeant niçois.
Pour loger tous les athlètes, la Plaine du Var disposera du village olympique de 1.500 lits qui deviendra ensuite un mini-quartier, avec des logements étudiants et sociaux.
Un exemple de réaménagement qui doit permettre d'amortir les dépenses et limiter l'impact des constructions sur l'environnement. On peut aussi rappeler que le maire, Christian Estrosi, souhaite transformer l'actuelle patinoire en pôle aquatique plus moderne, avec le bassin déjà présent dans le bâtiment.