Être populaire oui, mais pas à n'importe quel prix. Le CRT azuréen veut intensifier son positionnement sur le tourisme durable, en attirant des visiteurs toute l'année, et pas seulement sur le littoral.
Nice-Presse avec Noémie Meffre
D'attaque pour l'hiver, et pour 2023 ! Le Comité Régional du Tourisme (CRT) Côte d’Azur France, principalement financé par le Département 06, présentait vendredi son plan d’actions.
Bonne nouvelle, cet été, la fréquentation a été au rendez-vous, avec un retour au niveau d'avant-crise sanitaire : 6 millions de touristes accueillis entre mai et septembre, jusqu’à 95% de taux d’occupation dans les hôtels et presque 10% de hausse des dépenses.
Plusieurs enjeux, pour garder le cap.
Déjà, consolider la popularité de la destination azuréenne sur l'hiver et les ailes de saison, dès le mois de mars-avril et jusqu'en octobre. Attirer toujours plus les clientèles à fort pouvoir d'achat (nos amis américains, le Moyen-Orient…) mais aussi garder les Français, qui étaient bien là en 2020 et 2021.
L'objectif est toujours d'étaler l'afflux sur l'année, mais aussi sur le territoire — les montagnes et l'arrière-pays — pour garantir un tourisme plus respectueux de la planète.
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"En 2023, nos actions s’orienteront vers l’art de vivre, le sport, la culture
et l’environnement", a fait valoir Alexandra Borchio-Fontimp, présidente du CRT Côte d'Azur. Il faudra aussi privilégier le positionnement haut de gamme de la destination.
Le CRT promet de se renforcer sur le numérique pour faire rayonner la marque, d'intensifier ses partenariats avec les médias nationaux et internationaux.
Le CRT anticipe les comportements futurs
"La part des étrangers restera affaiblie en 2023, plus de la moitié de la fréquentation sera française" estime le CRT dans un document d'observation transmis aux journalistes vendredi. Il faudra donc chouchouter ce qu'on appelle le "marché domestique".
Une partie des visiteurs français de la Côte d'Azur sont de petits nouveaux (19%), "qu'il faudra fidéliser". Les tarifs "devront s'adapter", à cause de la baisse du pouvoir d'achat.
Les touristes étrangers seront à 75% européens, mais il devrait y avoir bien moins de Britanniques et d'Italiens l'an prochain, à cause de la situation économique de ces pays.