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Cette semaine, les élus écolos présentaient aux journalistes leur contre-projet, basé sur une "végétalisation du Théâtre national et du Palais Acropolis" pour faire respirer le quartier. La Ville de Nice veut détruire les deux bâtiments pour y étendre la Coulée verte et livrer, ailleurs, de nouveaux équipements.
Ce que propose Estrosi…

L'idée n'est pas neuve. Dès 2008, Christian Estrosi a voulu faire de Nice la "ville verte de la Méditerranée", inspirée par ces "cités-jardins" fantasmées au XIXe siècle. Première matérialisation de ce grand dessein : la démolition de la gare routière pour y aménager sa Coulée verte, il y a dix ans. Contre bien des oppositions.
Nouvelle étape, et pas des moindres : faire sauter le palais des Congrès Acropolis et l'actuel Théâtre national pour étendre la Promenade du Paillon sur huit hectares. Le nouveau parc devrait être ouvert aux Niçois courant 2025, juste avant la fin du mandat en cours.

Conséquence de ce grand verdissement : pour faire de la place au nouveau poumon vert, le parc des congrès migrerait à l'Ouest dans le MIN Fleurs (marché d'interêt national) et plusieurs salles de spectacle seraient aménagées aux quatre coins de Nice.
Lire aussi : Démolition du TNN et d’Acropolis à Nice : la vérité sur le coût de l’opération
Coûts du chantier : 12.8 millions d'euros pour les démolitions, 75 millions pour l'aménagement de la Promenade, 24.9 millions pour les nouvelles salles, 200 millions pour le Parc des Congrès et des Expositions.
…ce que répondent les élus écologistes
L'opposition ne se décourage pas, même si elle n'a pas réussi, pour l'instant, à fédérer du monde contre le projet municipal.

Les élus du groupe écolo présentaient à la presse ce mercredi 12 janvier leur contre-projet.
Les Verts préféreraient "rénover et réhabiliter les bâtiments du TNN et d'Acropolis et les végétaliser". Environ un hectare de murs serait ainsi couvert de plantes "mises en terre". Capables de "rafraîchir l'ensemble", comme le ferait une Coulée verte. Les écologistes entendent également créer une "ferme solaire" sur les toits de l'actuel palais des congrès.

Le dossier de l'opposition a été ficelé grâce à des "ateliers participatifs", et en concertation avec "des urbanistes et des paysagistes".
Coûts du chantier : 14 millions pour rénover et isoler l'actuel Théâtre national, 25 millions pour en faire autant à Acropolis, 5 millions pour installer les plantes sur les façades, 2 millions pour la ferme et 5 millions pour "l'embellissement du quartier".
La Ville ne lâche rien

Le maire compte-t-il passer par un référendum local pour trancher ? Hors de question, a-t-il assuré à "Nice-Presse" le 7 janvier.
"Mon projet ne changera pas, et mieux, il va se renforcer."
"Aujourd’hui, le Théâtre et Acropolis sont de vraies usines à béton. En les rasant, nous suivons une logique environnementale, puisque nous allons désartificialiser les sols, végétaliser pour lutter contre les fortes chaleurs et la pollution de l’air."
"Nous n’allons pas 'bétonner' des sols ailleurs quand nous faisons l’extension d’un parc en centre-ville, ça n’aurait pas de sens ! Nous allons réhabiliter des friches."
"On va gagner 8 hectares d’espaces verts avec la Coulée verte, et 5 autour du MIN, où nous allons installer une forêt"
Christian Estrosi à "Nice-Presse"
De plus, "artistiquement, nous allons renforcer notre offre dans le cadre de notre candidature pour devenir la capitale européenne de la culture 2028."