Écolos et socialistes débarquaient, samedi, à la dernière représentation du TNN dans ses murs actuels pour mobiliser les spectateurs contre sa destruction annoncée. Depuis des mois, leurs tentatives ont toutes échoué à faire reculer d'un iota la mairie.
C'est un sondage qui fait mal. D'après une étude menée par l'Ipsos l'été dernier et révélée par "Nice-Presse", 20% des Niçois trouvent la démolition de l'actuel Théâtre national pour y étendre la Coulée verte "prioritaire". 36% trouvent cela « important ». 42% « secondaire ». Et seuls 2% s'y déclarent "opposés"…
Des commentaires enflammés sur les réseaux sociaux ne représenteraient pas l'opinion publique ? De quoi calmer, peut-être, les ardeurs des opposants au projet de la Ville.
Élus écologistes - Hélène Granouillac, Jean-Christophe Picard…- ou ex, avec le socialiste Patrick Allemand, conviaient la presse samedi 8 janvier pour un happening militant devant le Théâtre national, à l'occasion de l'ultime séance proposée dans les murs actuels (d'autres salles sont prévues pour la suite). Aux médias, ils assurent avoir pu engranger 200 signatures de spectateurs.
Chiffres étranges
Des paraphes "qui viennent rejoindre les 8.000 signatures apposées sur la pétition lancée par l’ex-élu socialiste Patrick Allemand". Un chiffre peu crédible relayé par "Nice-Matin", quand on sait que la fameuse pétition atteignait à peine les 5.000 signatures le 3 janvier (plus de 3.000 via Change.org, le reste "dans la rue et sur les marchés").
Cette convergence des luttes dans l'opposition n'aura pas soulevé le grand élan populaire espéré. La pétition n'a pas décollé et les quelques rassemblements organisés n'ont pas non plus mobilisé les foules.
Estrosi ne lâche pas
La démolition de l'actuel Théâtre national était votée à 81% par les élus municipaux en décembre, tant et si bien que Christian Estrosi ne cache rien de sa confiance. "Mon projet ne changera pas, et mieux, il va se renforcer" a-t-il même promis dans "Nice-Presse" le 7 janvier, excluant "tout référendum local".
"J’ai été élu en 2008, conforté en 2014 et en 2020, avec le score le plus important de mes trois renouvellements. Dans tous les bureaux autour du TNN et d’Acropolis, j’ai fait entre 58% et 69% ! Les principaux concernés sont les premiers à voter pour les perspectives que j’offre."
Les bulldozers semblent plus que jamais lancés vers le bâtiment d'Yves Bayard.