Si le nombre de réfugiés arrivant sur le territoire français est en constante évolution, notre région Provence-Alpes-Côte d’Azur n’est pas la plus concernée par leur accueil, même si elle reste un lieu de passage majeur.
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En 2022, la barre symbolique des 500.000 réfugiés en France a été franchie. D’après le rapport de l'Office français des réfugiés et apatrides (Ofpra), ce sont précisément 547.102 personnes qui vivent actuellement dans notre pays.
Plus de 56.000 demandes en 2022
Ce nombre est en constante augmentation, et il a bondi l’année dernière suite à l'acceptation de 56.276 demandes d'asiles.
Dans son enquête, l’organisme a détaillé les nationalités ayant rejoint l’Hexagone l’an passé, et pour la cinquième fois de suite, ce sont les Afghans qui arrivent en tête avec 17.103 dossiers déposés. Cela se justifie par la prise de pouvoir des Talibans à l'été 2021. Un basculement de pouvoir qui a engendré la détérioration de l’économie nationale, une grande majorité de la population vivant désormais sous le seuil de pauvreté universel, en plus de la répression.
Nous retrouvons ensuite la Turquie (9.704), le Bangladesh (9.269), la Géorgie (8.824) et la République Démocratique du Congo (6.441). Les mouvements de ces peuples s’expliquent par les régimes politiques en place, la situation sécuritaire, la question ethnique ou encore économique. Ce sont les principaux facteurs qui amènent les immigrés à entreprendre de longs voyages afin de demander l’aide de l’État français.
Si notre territoire est plus que jamais un lieu d’asile, on constate, lorsque l’on regarde les chiffres région par région, qu’en Provence-Alpes-Côte d’Azur, nous ne sommes pas les premiers concernés, du moins officiellement.
6,5% de réfugiés en Région Sud
Devant nous, on retrouve, comme à l’accoutumée, l’Île-de-France (31,4%), mais aussi l’Auvergne-Rhône-Alpes et le Grand Est (10%). Nous faisons ensuite jeu égal avec la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie (6,5%).
Précisons toutefois qu’une forte immigration illégale existe dans le Sud, réfugiés et non-réfugiés, en raison de la proximité avec la frontière italienne. Cela avait conduit au mois d’avril à l’envoi de 150 policiers dans les Alpes-Maritimes.
Les Ukrainiens pas pris en compte
Déjà record, le total des réfugiés aurait pu être plus haut encore si l'Ofpra avait également décompté la venue des 100.000 Ukrainiens. Accueillis sous le régime particulier de “protection temporaire”, ils ont pu se passer de la demande d'asile, tout en séjournant chez nous et obtenant des prestations sociales. La guerre à l’Est de l’Europe a aussi eu des conséquences pour les Russes, qui représentaient 2.617 dossiers en 2022.
Notons que le projet de loi sur l’immigration, toujours en suspens, attend encore les éclaircissements du gouvernement pour en dévoiler les contours précis.