Pour son premier anniversaire en tant que députée des Alpes-Maritimes, Christelle d'Intorni (Les Républicains) fait le bilan.
Nice-Presse : Pour combattre les trafics, vous appelez à taper sur les consommateurs. De quelle façon ?
Christelle d'Intorni : Si on coupe la demande, il n'y a plus d'offre, c'est simple. Il faut s'attaquer aux consommateurs de stupéfiants. Du joint aux rails de coke en soirée, il y a chez eux un sentiment d'impunité. Même quand une amende forfaitaire est dressée, elle reste bien trop basse.
Il faut frapper fort : faire passer la sanction de 200 à 10.000 euros, saisir la voiture qui a servi à se rendre dans un point de deal et suspendre les allocations familiales des parents dont les ados sont des récidivistes.
Evidemment, chaque peine sera individualisée, c'est le principe de la loi, et les parents dépassés mais de bonne foi seraient accompagnés.
En état de récidive, les bourses doivent aussi être supprimées. Un étudiant qui a les moyens de se droguer n'a pas besoin d'être aidé.
Vous souhaitez réformer les demandes d'asile ?
Le droit d'asile est le moyen légal d'une immigration illégale. Les dossiers déposés par des individus entrés illégalement sur le territoire ne doivent plus être traités.
La demande doit être effectuée en dehors de nos frontières, depuis le pays de départ. Dès que l'asile est refusé, la personne devrait être expulsée, sans avoir l'opportunité de se représenter.
Après les émeutes, le gouvernement a remis sur la table l'utilisation de la reconnaissance faciale, et l'extension des pouvoirs de la police municipale. Favorable ?
Je suis toujours favorable à l'autorité, au renforcement des moyens de la police, avec un vrai encadrement pour le premier sujet, et des moyens au niveau de la formation pour le second.
Un an en 3 questions
Comment avez-vous vécu personnellement cette première année de mandat ?
Après mon élection, je suis restée sur la même dynamique que celle de ma campagne, puisque je ne voulais pas décevoir. L'année a été extrêmement chargée, mais c'est un choix. Certains ne se sont pas donnés autant de mal. J'ai souhaité être très présente à l'Assemblée (mardi-mercredi), mais aussi dans la circonscription. On le voit, d'ailleurs : mes propositions de loi sont toutes inspirées des problèmes que les Maralpins m'ont fait remonter.
Vous en avez quelle vision, de cette cinquième circonscription ?
Elle est plurielle. Au sud, vous avez un quartier d'affaires, puis un sensible (Les Moulins), le collinaire, le Moyen et enfin le Haut-Pays. Les vallées de la Vésubie et de la Tinée. Cela représente des problématiques très, très diverses. Il faut le comprendre quand vous avez décidé de ne laisser personne sur le bas-côté.
Avec quel style ?
Proximité et réactivité. Je vais à tous les comités de quartiers, à ceux des associations et aux fêtes patronales. Je suis dans une rupture totale avec ce que faisaient Christian Estrosi puis Marine Brenier - que l'on ne voyait nulle part ! - avant moi. Les gens en sont très contents.