Tenu à Paris, le procès de l'attentat du 14-juillet ne pourra pas être suivi par certains membres de la partie civile. Pour remédier au problème, une concertation a débuté pour le retransmettre en vidéo.
Ils sont près de 860, familles et associations, à s'être constitués partie civile. Un grand nombre sont des Niçois.
Mais voilà, ce procès attendu et médiatisé se déroulera à Paris, et non dans le Sud de la France. La capitale dispose en effet de la compétence de traitement des affaires terroristes.
"Beaucoup n'ont pas forcément les moyens, n'ont pas le temps, la possibilité de pouvoir se rendre à Paris le temps du procès qui va durer relativement longtemps" note au micro de BFM Nice Côte d'Azur Adrien Verrier, le bâtonnier de Nice.
Les audiences se tiendront du 5 septembre au 15 novembre. Une période durant laquelle huit personnes vont comparaître pour cet attentat qui a fait 86 morts et 400 blessés le soir de la fête nationale sur la Promenade des Anglais.
Confidentialité
Pour permettre aux justiciables de suivre le procès, une concertation a lieu pour le retransmettre sur un écran.
"On est actuellement en discussion avec la Cour d'appel de Paris, le préfet des Alpes-Maritimes, avec la Métropole qui nous assiste dans cette démarche, pour permettre une retransmission audiovisuelle du procès à Nice".
Une diffusion dans "un lieu choisi en accord avec l'Etat, la justice et la collectivité" qui pourra remplir "toutes les garanties de sécurité, de confidentialité" prévient Adrien Verrier.
En France, une loi de 1954 interdit de photographier, radiodiffuser ou téléviser des procès.
Ce n'est que depuis 1985, et la constitution d'une "mémoire judiciaire", que la retransmission de certains procès historiques est autorisée.
Le procès des attentats de janvier 2015 avait été retransmis via une webradio, tandis que les audiences étaient filmées pour les archives nationales.