Christian Estrosi et le préfet des Alpes-Maritimes annonceront demain, vendredi 18 mars, qu'un "hub régional" coordonnant l'accueil des réfugiés en Région Sud va ouvrir à Nice Ouest.
"On fait tout ce que l'on peut et les Niçois sont très, très généreux. Mais on ne va pas pouvoir accueillir tout le monde…" Ce jeudi, le vice-président de la Métropole niçoise Anthony Borré échange avec Tatiana, mère de famille ukrainienne tout juste arrivée de Kiev.
Depuis hier, l'ancien hôpital Saint-Roch, dans le centre-ville, a été converti en centre d'accueil annexe. La Maison d'accueil des victimes, qui reçoit jour et nuit 300 personnes, avait besoin de renfort. D'une "base arrière".
Mais ce n'est qu'une solution provisoire. Dans l'immense bâtiment désaffecté, un restaurant de fortune a été installé. Des stands animés par les agents métropolitains proposent des produits de première nécessité émanant des dons centralisés au MIN. Il y a même un espace pour les très jeunes enfants, et une cellule informatique.
Partout, on croise des femmes, des jeunes, et des personnes âgées. Les hommes sont restés au pays, mobilisés sur le front. Un déchirement pour ces familles qui ont dû tout quitter, depuis l'offensive russe de fin-février. 1.000 d'entre elles ont été prises en charge par la Métropole Nice Côte d'Azur, aujourd'hui "débordée".
Christian Estrosi en appelle à la solidarité de tous les territoires. Les Alpes-Maritimes, porte d'entrée vers le France, est le département le plus concerné. Mais il ne peut faire face seul.
D'autant que dans le 06, la communication n'est pas toujours aisée. Au cours d'un point presse, Anthony Borré a par exemple reconnu que ni la deuxième commune du département Cannes, elle aussi en pointe dans l'accueil, ni le Conseil départemental, ne participent aux mêmes réunions que la Métropole Nice Côte d'Azur et la préfecture.
"Les forces doivent être mieux réparties" a encore plaidé le vice-président de NCA. Et d'annoncer la tenue demain, vendredi, d'une conférence de presse à propos de l'ouverture d'un "hub régional" à Nice Ouest. Il sera opérationnel dès la semaine prochaine.
Concrètement, il coordonnera toute la réponse humanitaire en Région Sud.
Les Ukrainiens qui ont des attaches personnelles en pays niçois resteront. Les autres seront accueillis dans les autres départements de Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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