Depuis près de dix jours, la Métropole de Nice a accueilli environ 400 familles ukrainiennes. Les Alpes-Maritimes sont la première porte d’entrée en France pour les réfugiés. La situation se complique, Christian Estrosi lance “un appel à la solidarité régionale et nationale”.
Le communiqué est gentiment rédigé, mais le fond est salé. En quelques lignes, l’édile de Nice dresse un bilan de l’accueil des réfugiés sur le sol niçois.
“À ce jour, ce sont près de 1.000 ukrainiens qui ont été reçus à la Maison pour l’Accueil des Victimes et que nous avons nourris et logés grâce à une solidarité exceptionnelle de nos commerçants, hôteliers et restaurateurs” écrit-il ce mardi 15 mars.
Les initiatives se sont multipliées avec, par exemple, la mise en place d’un dispositif spécial pour permettre aux accueillis de prendre gratuitement les transports en commun.
Avec la mobilisation des mairies annexes, la collecte de dons ou encore l’organisation d’événements caritatifs, “Nice s’est montrée à la hauteur de sa tradition de générosité”.
Mais tout le monde n’en fait pas autant.
“Alors que 40% de ceux qui fuient leur pays en voiture arrivent en France par le péage de la Turbie et que nous sommes le 1er département en France à accueillir des réfugiés, il est clair que nous sommes – tout comme la préfecture – débordés.”
“J’en appelle à la solidarité de chacun dans le département où l’accueil n’est pas organisé par toutes les intercommunalités, dans la région et même dans les autres départements.”
Pour faire avancer les choses, il s’est entretenu avec Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, et Jean Castex, le premier ministre.
“Il est indispensable que cette solidarité puisse s’exercer de manière équitable sur le territoire national” estime Christian Estrosi pour que les Alpes-Maritimes “ne restent pas seules face à cet afflux”.