Depuis 2019, Lou Babazouk permet à des artistes d'exposer leurs œuvres en plein cœur de la vieille ville. Une initiative portée par la municipalité et Robert Roux, adjoint à la culture, qui a permis de redynamiser l'offre culturelle dans le secteur.
À l'angle de la rue Droite et de la rue de la Loge, nombreux sont les passants, en cette seconde quinzaine d'août, qui détournent le regard de leur smartphone ou qui abrégent leur discussion pour jeter un coup d'œil vers les deux grandes baies vitrées de Lou Babazouk.
Tous attirés par les œuvres de Franck Dupont, l'artiste actuellement mis en avant par la galerie. "J'ai reçu jusqu'à 240 personnes en une seule journée" nous confie-t-il. "Le fait que nous soyons présents directement sur place pour évoquer nos œuvres et leur histoire plaît énormément aux gens. Surtout aux étrangers, qui sont très demandeurs."
Quelques mètres plus bas, rue Benoît-Bunico, ce sont les peintures de la Niçoise Edith Faraut qui sont scrutées de près par les curieux. Un hommage à l'illustre Catherine Ségurane, à travers des peintures représentant vingt-cinq femmes différentes.
"Valoriser ma ville, tout en rendant hommage à cette héroïne dont l'histoire s'est déroulée ici a encore plus de sens" s'enthousiasme l'artiste-peintre. "Toutes les femmes que j'ai pu représenter sur ces toiles ont d'ailleurs habité ici."
Un Lou Babazouk 3 à l'étude ?
Deux expos éphémères, comme le veut la tradition des Lou Babazouk, qui seront ensuite remplacées par deux inédites. "C'est l'opportunité de découvrir de nouveaux artistes régulièrement" affirme Robert Roux, adjoint à la culture et à l'origine de ce projet, au côté de Michel Turco, à l'époque directeur de la gestion immobilière de la Ville.
"Nous offrons à des artistes l'accès à des endroits très fréquentés, en plein centre, avec une grande visibilité. Ceux qui n'ont pas de galerie peuvent ainsi exposer tout de même."
Un véritable succès qui a rapidement entraîné, depuis 2019 pour le premier Lou Babazouk et depuis 2021 pour le second, une forte demande. Les listes d'attente dépassent parfois plus d'un an avant de s'y installer.
"Nous prenons les inscriptions au fur et à mesure, sans comité de sélection, pour éviter toute subjectivité ou copinage" assure l'élu, dont le souhait est de permettre rapidement la création d'un troisième Lou Babazouk. "Le but n'est de toute façon pas de juger, car la sensibilité est propre à chacun."
Un nouvel élan qui a propulsé ce secteur du Vieux-Nice, à quelques encablures du palais Lascaris, en véritable épicentre de l'art, comme en témoignent les nombreuses galeries qui ont investi les abords des lieux.
"Elles étaient déjà bien présentes rue Ségurane notamment, au Port, mais depuis quelques années, elles affluent également vers la fin de la rue Droite, comme la Galerie Ferrero" confirme Robert Roux.
"Nous aimerions d'ailleurs récupérer un grand local vitré juste à côté pour permettre la création d'une nouvelle et confirmer que le Vieux-Nice, ce n'est pas seulement des commerçants et des restaurateurs, mais aussi un quartier avec une grande densité d'artistes."
En savoir +
Lou Babazouk 1 : "Champi Bombon" de Franck Dupont jusqu'au 25 août, puis l'exposition "Réflexions Géométriques" de l'artiste-peintre Dominique Andreau du 27 août au 15 septembre
Lou Babazouk 2 : "Je suis Catarina de Nissa" d'Edith Faraut jusqu'au 25 août, puis l'exposition "Voyage entre Mer et Terre" de l'artiste-peintre Marie Capron du 27 août au 15 septembre
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