La bataille des législatives se jouera les 12 et 19 juin. Deux tours pour nommer les 577 députés qui siègeront à l’Assemblée Nationale. Après avoir étudié les dernières données de l’INSEE, Nice-Presse vous dresse le portrait des Maralpins installés dans les 1ère, 3ème et 5ème circonscriptions.
Au total, les Alpes-Maritimes bénéficient de neuf circonscriptions, dont trois installées totalement ou partiellement sur le territoire niçois.
1. La première circonscription
Elle est la plus convoitée. Remportée par Eric Ciotti en 2007, elle englobe notamment le Port Lympia, et un morceau du centre-ville. Pour ce scrutin, c’est Graig Monetti, “candidat Estrosi”, qui va tenter de s’imposer face au député LR et à Muriel Vitetti du RN, notamment.
Celui qui mise sur le renouveau et la jeunesse va devoir conquérir des électeurs dont la moitié sont âgés de plus de 44 ans, selon les chiffres de l’INSEE.
L’organisme indique que seuls 37% des résidents de la zone sont des actifs. Ces derniers travaillent majoritairement à Nice (75%) ou dans une commune des Alpes-Maritimes (14.5%).
Les employés représentent un tiers des actifs de cette circonscription. Viennent ensuite les professions intermédiaires, les cadres, les ouvriers et les commerçants. Seul 7.4% des habitants sont au chômage.
La 1ère circonscription est également celle de Nice qui compte la plus grande part de retraités. Ces derniers y représentent un quart de la population.
Les personnes seules représentent près de la moitié des ménages installés dans ce secteur, loin devant les couples sans enfant (21%), les couples avec enfant(s) (environ 16%) et les familles monoparentales (environ 10%).
Toute cette population bénéficie d’un niveau de vie médian de 19.830 euros sur un an. C’est plus faible que dans les 3ème et 5ème circonscriptions.
Plus en détail, les habitants considérés comme “pauvres” y représentent 23% de la population globale, soit 4.5 points de plus que dans la 3ème circonscription et 5.6 points de plus que dans la 5ème.
Les foyers aux revenus “modestes” sont les plus nombreux (26.7%) alors que ceux considérés comme “aisés” sont derniers dans le classement (10.2%).
L’INSEE constate également que la part de logements vacants est de 15.3%, soit plus que dans les 3ème (12.9%) et 5ème (10.1%) circonscriptions.
2. La troisième circonscription
Plus étendu vers le nord-est de la capitale azuréenne, la 3ème circonscription englobe également Falicon, la Trinité et Saint-André-de-la-Roche. Le territoire de Cédric Roussel (LREM) est maintenant remis en jeu.
Aux avant-postes on retrouve le vice-président de la métropole NCA Philippe Pradal, lancé sous l’étiquette présumée Horizons-majorité présidentielle (Paris doit encore trancher). Il fera face au candidat macroniste mais aussi à Benoît Kandel, fraîchement investi par le RN.
De son côté, Philippe Vardon se présente en candidat indépendant, lâché par son propre camp.
Les prétendants au siège de député vont alors séduire un électorat à moitié âgé de 43 ans et plus, composé essentiellement d’actifs (38.8%) puis de retraités (24.6%). Il s’agit également de la circonscription niçoise avec le moins de chômeurs (5.5%).
Comme pour les autres territoires, le classement des catégories socio-professionnelles reste le même avec une part d’employés prépondérante. Même chose pour les personnes vivant seules.
Ces dernières représentent près de 45% des foyers. Cependant l’INSEE indique qu’il y a davantage de familles avec enfants par rapport à la 1ère circonscription, environ 22% soit 8 points de plus.
L’ensemble des ménages dispose d’un niveau de vie médian de 20.950 euros. Selon l’institut les foyers modestes sont les plus nombreux dans cette zone (26.4%) devant ceux considérés comme médians (23.5%) et plutôt aisés (21.4%).
Ce revenu médian, plus important que dans la 1ère circonscription, contribue également de faire baisser le taux de pauvreté des moins de 30 ans de 33% à environ 26%. Une donnée qui passe sous les 25% dans la 5ème circonscription.
3. La cinquième circonscription
Candidate à sa réélection, d’abord sous l’étiquette LR puis Horizons, Marine Brenier affrontera la maire LR de Rimplas, Christelle d’Intorni. Une joute pour un territoire qui englobe Nice-Ouest, Levens et va jusqu’à Saint-Etienne-de-Tinée.
Là aussi, la moitié des résidents a plus de 43 ans mais la différence se joue au niveau des actifs. Ils sont plus nombreux que dans les deux autres zones puisqu’ils représentent 40% des habitants.
En revanche ils ne sont que deux tiers à travailler dans leur commune de résidence (60.7%) contre, respectivement, 75.6% et 70% pour les 1ère et 3ème circonscriptions.
Le taux d’étudiants et d’élèves y est également le plus haut puisque cette jeune population représente 9% des habitants. Celui des retraités y est de 23.3%, soit le plus faible par rapport aux deux autres territoires.
Les quartiers de l’ouest de Nice ainsi que les communes plus éloignées affichent une proportion de familles assez élevée. L’INSEE indique qu’un quart des foyers sont composés d’un couple avec enfant(s), une proportion similaire à celle des couples sans enfant.
C’est également sur ce territoire que les ménages vivent le mieux avec un revenu médian situé à 21.830 euros par an. En conséquence, les ménages dits “pauvres” y sont moins présents (17.4%).
Ceux “médians” et ceux “plutôt aisés” représentent respectivement 24.2% et 23.7%.
Enfin côté logement c’est ici qu’il y a le plus de résidences secondaires. Elles composent quasiment un quart du parc immobilier du secteur (24%) contre 19.2% et 5.9% pour les 1ère et 3ème circonscriptions.