Le candidat soutenu par Reconquête ! dans la troisième circonscription des Alpes-Maritimes a terminé en cinquième position (10,86%), derrière le candidat RN, Benoît Kandel (17,17%) et le candidat LR, Laurent Castillo (12,81%). Une absence d'union à droite qui a profité à Philippe Pradal (Ensemble) et surtout à Enzo Giusti (NUPES).
Comment expliquez-vous cette défaite ?
Après l'élection présidentielle, j'ai considéré qu'il fallait impérativement une union de la droite aux législatives. Notre circonscription est un cas d'école. En 2017, j'avais permis au Rassemblement national d'être présent au deuxième tour, ce qui n'avait pas été le cas en 2012.
La décision de Marine Le Pen de m'écarter du parti a tout simplement empêché notre famille politique au sens large d'être représentée au second tour. Le score du RN dans cette circonscription a baissé de 4 points par rapport à 2017 en partant pourtant d'un meilleur score à l'issue de l'élection présidentielle.
Si le RN avait soutenu ma candidature, nous serions au deuxième tour. Au lieu de ça, le partin a offert le second tour à l'extrême gauche. Nous aurions même été en tête. Et avec le candidat des Républicains, proche d'Éric Ciotti et dont les proximités politiques avec nous existent, nous aurions eu un potentiel électoral énorme, autour de 40%.
Ce score, c'est un défaut d'ancrage ou la preuve que les étiquettes comptent plus que les candidats ?
Un défaut d'ancrage, avec presque 11% des voix en indépendant ? C'est tout l'inverse. Je précise que le candidat RN investi dans la troisième circonscription n'avait pas atteint les 5% en 2017.
"On ne peut pas se satisfaire de ce score, évidemment, mais cela répond à la logique de division, sans grosse machine derrière"
Mon score en candidat indépendant est le témoignage d'un enracinement profond à Nice et la reconnaissance d'un travail important réalisé par notre équipe d'élus au Conseil municipal.
C'est une élection nationale, pas locale, il est important de le souligner. On ne peut pas se satisfaire de ce score, évidemment, mais cela répond à la logique de division, sans grosse machine derrière.
Comment abordez-vous l'avenir ?
Je suis à la tête du principal groupe d'opposition à Christian Estrosi au Conseil municipal et métropolitain. Il faut continuer ce travail aux côtés des Niçois et plus largement des habitants de la Métropole.
On a aujourd'hui une photographie de notre poids sur une élection nationale. Les habitants de notre circonscription connaissent notre dévouement.
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Si nous voulons affronter à la fois ce système Estrosi/Macron et l'extrême gauche, avec des résultats très inquiétants autour d'une doctrine que je qualifie de "gauche burkini", nous devons faire preuve d'une grande responsabilité politique.
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