Nouvelle disposition prise le 19 octobre par le principal bailleur social du département : agir concrètement pour la réinsertion sociale des individus condamnés.
La mesure a été votée à l’unanimité par le conseil d’administration de Côte d’Azur Habitat (CAH). L’organisme prendra en charge chaque année dix travailleurs condamnés à des travaux d’intérêt général (TIG) pour des délits mineurs.
Cette nouvelle convention prévoit la mise en place d’un processus en lien avec le Service pénitentiaire d’insertion et de protection des Alpes- Maritimes (SPIP) qui veillera au respect des obligations imposées aux délinquants.
Pour Anthony Borré, président de Côte d’Azur Habitat, cette initiative “va offrir une possibilité de réinsertion sociale et donnera une seconde chance à ceux qui seront prêts à saisir la main tendue”.
Quelles missions ?
Les TIG devront être “utiles pour la société, contribuer à améliorer le cadre de vie des locataires”.
L’entretien des espaces verts, le nettoyage des parties communes et d’autres petits travaux d’embellissement, comme par exemple de la peinture, feront partie des tâches confiées.
Une pierre, deux coup pour le bailleur social puisque cette convention lui permet aussi de mener son “programme d’amélioration du cadre de vie”.
“Côte d’Azur Habitat s’est engagé dans un vaste plan pluriannuel qui vise notamment à refaire les halls, l’isolation thermique…” précise Anthony Borré, par ailleurs premier adjoint du maire de Nice Christian Estrosi, chargé du Logement.
Cette annonce survient quelques semaines après l’expulsion par le bailleur d’une mère et de son fils, ce dernier ayant été condamné pour trafic de drogue et auteur de dégradations dans l’immeuble. Une illustration de la “politique de fermeté” menée par la nouvelle présidence, installée en 2020.