Le bailleur est autorisé par la justice à expulser un trafiquant de drogues, auteur d'incivilités dans un immeuble à vocation sociale de Nice. Une décision motivée par "la politique de fermeté" promise par Anthony Borré.
C'est une victoire symbolique mais non moins importante pour Côte d’Azur Habitat.
Le principal bailleur social des Alpes-Maritimes annonce ce vendredi 27 août que, par un jugement du 13 juillet, "le tribunal judiciaire a fait droit à la demande de l’office d’engager une procédure d’expulsion face au fils d’une locataire à l’origine de nombreuses nuisances au sein du quartier des Chênes, tels que : actes de vandalisme, dégradations de biens… et qui vient d’être condamné pénalement pour trafic de stupéfiants".
"Pas de logement social pour les ennemis de la République"
Dans cette affaire, la justice "a considéré que l’existence et la gravité des troubles ont été suffisamment rapportées pour caractériser le défaut de jouissance paisible des lieux loués". La locataire, mère de l'expulsé, devra payer une amende.
Dès sa prise de fonctions, il y a un an, le président de l’Office de Côte d’Azur Habitat, Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice Christian Estrosi, avait promis d'être "intraitable face aux locataires qui commettraient des délits et des incivilités".
« Pas de logement social pour les ennemis de la République, c’est mon crédo et je ne lâcherai rien dans ce domaine » avait-il martelé dans un entretien publié dans les colonnes de Nice-Presse.
Depuis 2020, ce sont 72 procédures qui ont été engagées suite à la réforme du règlement intérieur de CAH et "la convention inédite en France" signée avec le préfet des Alpes-Maritimes et le procureur de la République.
Le 20 mai, nous assistions en exclusivité au Conseil des droits et devoirs de Côte d'Azur Habitat, auprès duquel étaient convoqués plusieurs locataires.
Difficile pour la force publique d'avoir l'appui juridique nécessaire pour expulser les trafiquants de drogue qui pourrissent la vie des Niçois. Aussi, c'est pas des faits de nuisance, notamment, qu'il est parfois possible de solutionner le problème.