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Une étude portée par l'UFC-Que Choisir assure que les TER de Provence-Alpes-Côte d'Azur ont été les moins ponctuels de France en 2023. Une détérioration du service reconnue par la collectivité, qui s'en est expliquée.
Le constat est sans appel. Si vous devez prendre le TER quelque part en France, c'est en Provence-Alpes-Côte d'Azur qu'il a le plus de chances d'être en retard. C'est ce que souligne un rapport publié le 10 septembre par l'UFC-Que Choisir.
Avec un taux de ponctualité de 84,7% de nos trains en 2023, notre région Sud est bonne dernière en comparaison avec ses consœurs françaises. À titre d'exemple, la moyenne dans l'Hexagone est de 88,95%, et la numéro 1, la Bretagne, atteint les 93,2%. Il faut aussi rappeler qu'en France, plus d'une locomotive régionale sur dix n'était pas à l'heure l'année dernière (11%).
Ce problème de service a bien été noté par la collectivité, qui a reconnu dans un communiqué un résultat "loin de l'objectif contractuel fixé". Elle ajoute toutefois que "ce taux ne reflète pas les performances de régularité du réseau, en constante amélioration depuis 2015." Celui-ci a en effet progressé de 10 points en huit ans, mais en a perdu trois à cause des mauvais chiffres de l'an passé.
La SNCF sanctionnée d'un malus
Face à cette régression, elle annonce avoir "pris des mesures immédiates pour corriger la qualité de production défaillante". Elle soutient qu'avec le plan mis en place, "la régularité est revenue à un niveau conforme aux objectifs de la convention avec la SNCF", et ce, "dès janvier 2024".
L'institution ferroviaire a par ailleurs été sanctionnée d'un malus de 2,5 millions d'euros. Une pénalité prévue et applicable selon les dispositions contractuelles en cas de détérioration de la qualité de l'offre, et qui est désormais passé à un montant maximal de quatre millions.
Outre cette "mise sous pression de la SNCF", selon l'expression de Jean-Pierre Serrus, vice-président en charge des transports et de la mobilité durable en Provence-Côte d'Azur, la Région Sud rappelle qu'elle investit annuellement 350 millions d'euros pour "moderniser le réseau ferroviaire".
Plusieurs chantiers et sont en cours sur notre territoire, à l'image de la ligne Nouvelle Provence-Côte d'Azur entre Marseille et Nice, qui doit être lancée progressivement à partir de 2028. Quatre autres projets sont aussi en cours, en lien avec le Service express régionaux métropolitains (SERM), à Toulon, Nice-Côte d'Azur, Aix-Marseille et Avignon.
Avec l'ouverture à la concurrence, elle espère fiabiliser les TER grâce à des rames neuves, de nouveaux sites de maintenance (trois) et un objectif de régularité plus élevé (97 à 98%) avec un système de bonus-malus plus rigoureux pour les entreprises.
Le RN dénonce "la vétusté du réseau"
Cette actualité a aussi fait réagir l'opposition, et notamment le Rassemblement national. Il dénonce la fermeture de guichets, et les retards sur les voies dus, d'après le parti d'extrême droite, "à la vétusté du réseau et son défaut d’entretien" (mais souvent, faut-il le préciser, à des grèves nationales).
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Dans le même texte, l'organisation politique souligne qu'en 2022, l’Autorité de la qualité de service dans les transports avait déjà placé notre Provence-Alpes-Côte d'Azur à cette première place pour les retards. Elle revient aussi sur la promesse du président Renaud Muselier, qui visait un taux de 90% de trains à l’heure lors de la campagne de 2021.
Les tarifs, le financement de la Ligne Nouvelle et les rames inadaptées sont aussi dans le viseur du RN, qui réclame quatre mesures : le maintien des guichets, le nettoyage et la désinfection des wagons à chaque terminus, un contrôleur par train, ainsi que des rames mieux dimensionnées.
Il faudrait aussi s'inquiéter de la suppression régulière de trains depuis 10 ans sans pour autant rajouter de wagons aux quelques TER circulant sur la ligne Marseille/Nice.
Prenez les transports en commun.… martèle le gouvernement.….faut-il encore que cela soit possible.
La ligne Nice/Vintimille est plus que saturée laissant chaque jour sur le quai un nombre important de voyageurs. Quant à ceux qui peuvent monter.…c'est comme dans le métro parisien à l'heure de pointe.
Un scandale ! Compte tenu de tout l'argent de nos impôts injecté dans la société.