Le TGV roulera enfin à la vitesse d'un TGV ! Après plusieurs années de discussions, le chantier de la future Ligne Nouvelle Provence Côte d'Azur débutera en 2024.
Sur le littoral de Provence-Alpes-Côte d'Azur, les trains à grande vitesse doivent circuler à l'allure des TER en raison d'un réseau inadapté.
Conséquence, il faut compter 2 h 30 pour rallier Nice et Marseille, soit 160 km, contre 2 h 10 pour rejoindre Lyon depuis la cité phocéenne, soit 278 km. Mais les choses vont changer avec la Ligne Nouvelle !
Le dossier, ouvert en 2018 alors qu'Elisabeth Borne était ministre des Transports, prévoit de relier Marseille et la cité des Anges avec une ligne dédiée aux TGV, en passant par Toulon.
Début des travaux en 2024
Ce vaste projet nécessite de nombreux aménagements contestés par certains collectifs.
La gare de Marseille Saint-Charles va être réaménagée tandis qu'une nouvelle gare TGV verra le jour à Nice. Des modifications des voies, de signalisation et d'aiguillages sont également dans les cartons.
Au total, ce chantier, dont le début est acté pour 2024, va s'exécuter en quatre phases.
- Phase 1 : construction de la gare TGV de Nice, ouverture d’un RER toulonnais, aménagements à Marseille pour une mise en service d’ici 2030
- Phase 2 : aménagements entre Cannes et Nice, création d’un tunnel sous Marseille pour une ouverture en 2035
- Phase 3 : arrivée de la Ligne Nouvelle entre Nice et Cannes
- Phase 4 : création de sections entre Aubagne et Toulon, ainsi qu’entre Cannes et Le Muy
Pour pouvoir emprunter cette future ligne il faudra être patient puisque la mise en service est programmée pour 2040.
Quels financements ?
Au total, 3.5 milliards d'euros seront investis. Un financement partagé entre la Région (40%), l’État (40%) et l’Europe (20%).
Les métropoles d'Aix-Marseille-Provence, Toulon-Provence-Méditerranée et Nice Côte d'Azur participeront.
De même que les communautés d'agglomération de la Dracénie Provence Verdon, de Cannes Pays de Lérins, du Pays de Grasse et de Sophia Antipolis.
"Avancée majeure" pour Muselier
"Ce dossier est une avancée majeure dans notre politique environnementale en développant les transports décarbonés et propres" fait valoir Renaud Muselier, le président de la Région Sud.
Même enthousiasme du côté du maire de Nice et président délégué, Christian Estrosi :
"Plébiscitée et attendue depuis tant d’années, c'est une annonce primordiale pour offrir une infrastructure de qualité à notre territoire. Le résultat du travail mené par les collectivités, les partenaires de la Région et l’État."