Une écrasante majorité des maires maralpins ayant répondu à la consultation lancée par le gouvernement ce week-end se disent "favorables" à l'organisation des élections régionales en juin 2021, malgré les incertitudes liées à la crise sanitaire.
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Le résultat est clair et net : 80% des maires des Alpes-Maritimes veulent le maintien des élections régionales et départementales en juin 2021, déjà repoussées une première fois.
Dans un email adressé aux élus vendredi dans la soirée, le gouvernement a lancé une consultation afin de recueillir leurs avis sur la date des scrutins. Ils avaient deux jours pour trancher.
Dans notre département, 100 maires sur 163 communes ont répondu "oui" au maintien, soit 80% d’entre eux.
Au niveau national, les choses sont moins tranchées : sur les 69% d'édiles qui ont participé, 56% se sont prononcés en faveur du "oui".
C'est niet pour Estrosi
Pour Christian Estrosi à Nice, ce ne serait pas raisonnable et trop dangereux de ne pas repousser la campagne.
« Organiser cela dehors plutôt que dans les écoles, la journée selon les tranches d’âges… Tout cela me semble très compliqué » estimait-il le 30 mars à l’antenne de RMC-BFMTV.
« Ça ne me semble pas très raisonnable de faire cela en juin, puisque ce rapport explique qu’il y a des probabilités que cela fasse courir un danger aux électeurs », soulignant bien « que ce n’est de toute façon pas le moment que faire campagne au vu de la situation sanitaire, sociale et économique » du pays.
"La seule qui doit prévaloir, c’est la campagne vaccinale" a-t-il souligné hier, le 11 avril, dans le Journal du dimanche.
Qu'en pensent les Français ?
D’après un sondage Odoxa/Backbone Consulting paru le 25 mars, 71% d’entre eux approuveraient la décision de reporter le scrutin pour des raisons sanitaires.
« Alors que les indicateurs sont mauvais, avec une saturation des lits en réanimation et des taux d’incidence en forte hausse, nos concitoyens ne voient pas bien pourquoi la tenue d’un scrutin passerait avant la pandémie », observe Céline Bracq, directrice générale d’Odoxa.
Un débat est prévu demain, mardi 13 avril à l’Assemblée nationale, et le lendemain au Sénat pour avancer sur la question.
Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par Internet les 24 et 25 mars 2021. Échantillon de 1 005 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas.