En novembre dernier, la Ville avait lancé un appel à projets destiné à la prévention et à la lutte contre les violences faite aux femmes. Le but : proposer de nouveaux moyens d’actions et renforcer les dispositifs existants.
Ils sont 11 partenaires à avoir répondu, pour 14 dossiers au total. Jeudi 20 avril, Christian Estrosi s’est rendu dans la Haute école du travail et de l’intervention sociale (HETIS). Le maire de Nice a profité de ce déplacement pour dévoiler les cinq programmes choisis.
Les acteurs privés et associatifs sélectionnés ont su répondre au cahier des charges, à savoir offrir de nouveaux moyens d’action, et renforcer les dispositifs déjà existants. Il fallait en plus prévoir trois temporalités : court terme (un an), moyen terme (deux à trois ans) et long terme (quatre ans maximum).
Une enveloppe de 33.000 euros
Pour les candidats retenus, le plan partenarial représente une aide financière supplémentaire de 33.000 euros. "L’enveloppe associative de la lutte contre les violences faites aux femmes est de plus de 100.000 euros".
Ce n’est pas un hasard si Christian Estrosi a effectué son allocution dans les locaux de HETIS puisque l’établissement fait partie des lauréats avec son projet de formation en e-learning. Ce dernier s’adresse aux collaborateurs professionnels, avec l’objectif d’intégrer dans leurs pratiques les réflexes de détection.
De son côté, la mission locale a été mise en avant pour son idée de boîte à outils à destination de ses conseillers. Cela doit les former à mieux identifier les situations, sensibiliser, accompagner et informer.
Offrir un accompagnement au dépôt de plainte
Action souvent très difficile à effectuer pour les victimes, l’association Montjoye promet de les aider dans leur dépôt de plainte au commissariat. Un engagement qui vient renforcer la permanence téléphonique d’urgence qui est ouverte du lundi au vendredi, de 9 heures à 18 heures au 29 rue Pastorelli.
Alerter par le théâtre, c’est le projet mené par le CIDFF (Centre d’information des droits des femmes et des familles). Les saynètes jouées par Violette & Garance visent en particulier les femmes en cours d’insertion professionnelle et les professionnels de la petite enfance, particulièrement dans la lutte contre la dépendance économique.
Enfin, le dernier programme choisi est cornaqué par “Nos agents immobiliers ont du cœur”. L’association a créé une plateforme de mise à disposition d’ameublement laissé par d’anciens locataires ou propriétaires. Cela va du mobilier à l’électroménager, et permet aux personnes ayant dû quitter leur logement en raison des violences de leur partenaire de redémarrer dans la vie.
Compléter les dispositifs mis en place à Nice

Tout cela va dans le sens de la direction prise par la Ville, une "grande cause municipale" depuis quinze ans. On peut citer le centre d’accueil Pass R'Elles, au 6, rue Tonduti de l'Escarène. Des projets initiés notamment par Maty Diouf, adjointe au maire, chargée de la lutte contre les discriminations depuis 2008.
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