La mairie réfléchit à ouvrir un "lieu totem" en centre-ville pour accueillir les femmes sur des sujets aussi variés que la lutte contre les violences conjugales, l'entreprenariat et les solidarités.
"3 questions à". À l'occasion de la journée nationale de lutte contre les violences faites aux femmes, Nice-Presse reçoit Maty Diouf, adjointe du maire Christian Estrosi, chargée de la lutte contre les discriminations depuis 2008.
La Ville lance un appel à projets contre le sexisme. Quel est son état d'esprit ?
Nous voulons aller plus loin dans la lutte. Chacun doit combattre les violences. La mairie ne peut ni tout faire, ni tout penser.
Cet appel à projets, il s'adresse à tous : aux associations, aux entreprises, aux initiatives individuelles… Nous voulons faire émerger des idées innovantes, du collectif (les modalités d'inscription sont précisées dans cet article).
Vous avez lancé plusieurs initiatives contre les violences intra-familiales pendant la crise sanitaire. Ont-elles été prolongées ?
Elles l'ont toutes été. Nous avons multiplié les places d'accueil. Mais nous agissons depuis 2008. C'est au coeur de notre action publique.
Nous avons des centres d'hébergement, nous organisons des rendez-vous citoyens, des sommets pour les femmes chefs d'entreprises et de nombreuses campagnes de prévention.
"La Ville fait tout ce qu'elle peut sur ce sujet, toute l'année"
Vous avez évoqué dans Nice-Presse il y a un an l'idée d'ouvrir une "Maison des femmes". Où en est-on ?
Ce projet avance, il est à l'étude. On espère le livrer d'ici à la fin du mandat, en 2026. Cela rassemblerait à la Maison d'accueil des victimes que nous avons, mais centré sur les femmes.
Il y aurait des permanence pour des conseils, des espaces pour les associations…
Nous voulons créer de la sororité, au-delà même du sujet des violences, comme par exemple en accompagnant l'entreprenariat féminin.
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