Notre ville est l’une des communes françaises concernées au premier chef par les propositions des parlementaires visant à encadrer la location saisonnière. Le but est de faire un pas en avant dans la lutte contre la crise du logement.
En France, Nice est l’une des principales pourvoyeuses d’appartements et de maisons en location estivale. Les plateformes comme Abritel, Booking ou Airbnb sont très implantées chez nous, avec environ 12.000 annonces rien que dans notre cité.
Faisant partie des leaders du marché, Airbnb a ainsi payé une petite fortune en taxe de séjour à la capitale des Alpes-Maritimes sur l’année 2022. En 2023 et 2024, le retour en nombre des touristes et les différents événements internationaux programmés annoncent également de belles recettes pour la municipalité.
7 propositions
Mais ce fort engouement pour le locatif saisonnier meublé n’a pas que des bons côtés, et il contribue entre autres à la crise du logement que connaît actuellement l’Hexagone.
Pour faire face à ce phénomène, des parlementaires de tous les partis ont proposé mardi 2 mai une série de mesures visant à encadrer les offres présentes sur ces sites. L’idée défendue par le député écologiste Julien Bayou, le socialiste Iñaki Echaniz et l'élu Horizons Christophe Plassard tient en sept points.
Les passoires thermiques dans le viseur
Nombreuses à Nice, les passoires thermiques sont dans le viseur de ces propositions. Les édiles plaident pour le retrait des logis les plus énergivores. L’idée serait d'instaurer un agrément qui certifierait leur conformité.
Autre changement d'importance : actuellement, il est possible de louer sa résidence principale 120 nuits par an - les quatre mois principaux de la saison estivale. L’une des mesures envisagées : abaisser ce nombre à 90.
Supprimer les avantages fiscaux
Les élus réclament la suppression de la niche fiscale dont bénéficient ceux qui mettent à disposition des biens meublés pour une courte durée. Le but recherché, défendre la location longue durée, notamment en alignant la fiscalité des meublées sur celles des habitations nues.
Ils prévoient aussi une réforme de la fiscalité pour les résidences secondaires afin de favoriser le marché des locatifs de longue durée.
Enfin, les parlementaires aimeraient donner plus de pouvoirs et d’autonomie sur le sujet aux collectivités, en particulier pour arbitrer entre politiques du tourisme et du logement.