Déjà candidate en 2013, Nice s’est lancée dans la course pour devenir capitale européenne de la culture en 2028 avec la thématique "connecter l’inattendu". Un plan d’investissement de plus de 100 millions d’euros est déployé sur cinq ans.
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Amiens, Bastia, Bourges, Clermont-Ferrand, Reims, Roubaix, Rouen, Saint-Denis, et Montpellier. Neuf communes françaises sont à ce jour, en lice face à Nice, pour tenter de devenir capitale européenne de la culture.
Pour rappel, le 6 mai dernier, Christian Estrosi confirmait notre candidature. Ainsi, la belle bleue s'engage, elle aussi, dans la course sous le thème "connecter l’inattendu", comme nous le révélons cette semaine.
"C’est une candidature en soutien à une stratégie de long terme, qui vise à la transformation durable de Nice comme pôle d’attractivité et d’innovation culturelle » précise le maire ce lundi 4 avril, auprès de Nice-Presse.
D'importants moyens sont déjà déployés avec notamment la rénovation des musées, le plan « 100% culture à l’école », ou encore l'ouverture de nouvelles salles de théâtre telles que celle des Franciscains, place Saint-François. Mais alors, quels sont les enjeux et les étapes de cette candidature ? On vous explique tout.
C'est quoi ce label ?
La capitale européenne de la culture est une ville désignée par l'Union européenne pour une durée d'un an. Pour chaque édition, il y en a une dans deux pays différents : pour 2028, nous aurons rendez-vous avec une capitale française et une tchèque. Les festivités culturelles durent un an et enregistrent habituellement de très, très nombreux visiteurs.
On doit cette idée de 1985 à l'ancienne actrice devenue ministre de la Culture de la Grèce, Melina Mercouri, ainsi qu'à son homologue français Jack Lang. Le but recherché était de réunir les Européens tout en valorisant la richesse et la diversité des différentes cultures.
Quelles sont les étapes ?
Lire aussi : Nice candidate pour être capitale européenne de la culture : mais avec quels moyens ?
Six ans avant l'année décisive, les pays concernés publient les noms des villes candidates.
Ensuite, début 2023, plusieurs d'entre elles seront pré-sélectionnées par un jury d'experts. Il faudra attendre fin 2023 pour connaître les vainqueurs.
Sur quels critères se joue la sélection ?
Au début, c'était essentiellement les capitales avec un intérêt culturel et internationalement reconnues qui étaient retenues. Cependant, cela a changé depuis les années 2000.
Aujourd'hui, les villes lauréates sont plus diverses. Ce titre leur permet d'ailleurs de changer d'image, mais aussi d'obtenir un profil international.Néanmoins, il existe plusieurs critères de sélection.
La dimension européenne prend une place très importante. Il s'agit d'un élément incontournable. L'engagement des citoyens est également pris en compte ainsi que l'appui du secteur privé.
À cela s'ajoute, le fait de lancer la construction de monuments ou de réhabiliter différents lieux.
Quelles sont les retombées pour la ville ?
Ce titre est un véritable accélérateur au niveau des projets structurants, mais aussi des dynamiques culturelles. Il permet également de promouvoir son patrimoine, de bénéficier d'une exposition médiatique, et donc, par conséquent, d'obtenir d'importantes retombées touristiques.
Par exemple, la ville de Marseille, capitale européenne en 2013, a reçu plus de dix millions de touristes dans l’année. Plus d’un tiers d'entre eux ont visité les expositions proposées. Au total, une hausse de 60 % au niveau de la fréquentation touristique étrangère a été constatée cette même année.
D'après Christian Estrosi, « toutes les précédentes capitales ont évalué leurs retombées économiques entre 200 et 300% des dépenses engagées ».