Le manque de soutien du conseil départemental aurait, en partie, entraîné la défaite de la candidature niçoise.
La douche froide date du 3 mars dernier. Réuni à Paris, le jury annonçait l'élimination de Nice dans la course pour devenir la prochaine capitale européenne de la culture.
Pourtant, la cité des Anges avait présenté un dossier original, basé sur l'innovation artistique et numérique, soutenu par le pays mentonnais comme par plusieurs provinces et cités transalpines.
N'ont été retenues, pour la seconde phase de la compétition, que Rouen, Bourges, Clermont-Ferrand et Montpellier.
Le conseil municipal du 31 mars a été l'occasion pour l'exécutif local de revenir sur cet échec. Maître Gérard Baudoux, l'adjoint spécialement chargé de cette question, a défendu "une belle candidature, que j'assume".
"Sans nous réfugier derrière cela, nous pouvons nous interroger sur plusieurs points. Notamment sur le fait que les communes retenues sont toutes administrées par des maires socialistes". Ce qui est tout à fait exact : Nicolas Mayer-Rossignol, Yann Galut, Olivier Bianchi et Michaël Delafosse ont ou avaient encore récemment leur carte au PS.
Par ailleurs, le manque d'unité autour du dossier niçois aurait handicapé la candidature. Pendant un an et demi, l'opposition de gauche et d'extrême droite n'a ainsi cessé d'estimer que la politique culturelle locale n'était pas au niveau, refroidissant sérieusement les décideurs parisiens.
Enfin, et c'est là peut-être le plus grave : les critiques du conseil départemental des Alpes-Maritimes aurait achevé de plomber Nice.
Gérard Baudoux a notamment fait référence au cours de la séance à cette déclaration d'Auguste Vérola, un vice-président du CD06 au micro de Nice-Presse et RCF Radio, qui mettait clairement en doute la crédibilité du dossier porté par notre ville.
Pour conclure, le maire, Christian Estrosi, magnanime, a indiqué que cette élimination "n'entame en rien le statut de capitale culturelle que nous avions déjà" et que l'affaire fera jurisprudence "puisqu'à l'avenir nous ne nous lancerons plus dans dans des processus dont les dés sont pipés d'avance".
"On ne peut que se réjouir que la prochaine capitale européenne soit une plus petite commune qui a besoin de ce label pour se développer", contrairement à nous.