Voici un événement original ! Une pièce de théâtre proposait le 23 février, depuis L'Artistique, une performance pendant laquelle chaque spectateur a dû garder les yeux bandés… pour se concentrer sur ses autres sens.
"À partir de maintenant, vous pouvez tous mettre le bandeau qui vous a été distribué"… Voici une drôle de manière de commencer un spectacle…
Pour la première fois, la pièce de théâtre "Féérie sous le bandeau" a été jouée en public. Il s'agit d'une création originale de Laura Huret, avec l'aide de Franck Viano.

Chacun a pu être plongé dans l'univers de la franc-maçonnerie, avec certains de ses plus illustres membres : Winston Churchill, Voltaire ou encore Mozart…
Et attention, pour découvrir cette histoire, le public a dû se concentrer non pas sur ce qu'il voit, mais sur tous ses autres sens. Une expérience originale que nous sommes allés tester.
Inattendu !
Ce spectacle a été réalisé dans le cadre de la candidature de notre cité pour tenter de devenir capitale européenne de la culture en 2028. Plusieurs animations sont d'ailleurs organisées (vous pouvez retrouver le programme ici). Pour rappel, le thème de notre candidature est "Connecter l'inattendu". Plusieurs initiatives surprenantes sont lancées…
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Une fois le bandeau posé sur les yeux, le public s'est donc laissé porter par les différentes voix. Mais pas uniquement : ici l'odorat est également stimulé.
Joséphine de Beauharnais a introduit le mimosa en France : une composante majeure des paysages de la Côte d'Azur. L'odeur de cette plante a donc envahi la pièce. Même scénario, lorsque l'on s’intéresse à Churchill et ses légendaires cigares.
Spectateurs conquis
Les bruits sont devenus des repères lors de cette soirée. Il était possible d'entendre courir près ou loin de nous par exemple. L’idée de mettre le public sous le bandeau était aussi un moyen de rappeler que celui-ci est porté lors des initiations à la franc-maçonnerie.
Le rendez-vous, gratuit, a fait salle combre. Cassandra faisait partie des spectateurs : "j'ai beaucoup aimé". "Avoir les odeurs lorsque les personnages entraient, mais aussi d'entendre les bruits, ça donnait l'impression d'être avec eux. C'est une autre manière de vivre les scènes, c'est super original".
Pour Francine, "le fait d'écouter et de ne pas voir, c'est surprenant". "Mais au final, on est plus dedans. On s'intéresse davantage encore, notre imagination travaille. On se fait notre propre film, nos images…"