Nice est en lice pour devenir la prochaine capitale européenne de la culture 2028. Pour tenter de remporter le prestigieux label, notre cité devra se démarquer face aux villes françaises concurrentes.
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LE DÉCRYPTAGE CULTUREL - La belle bleue continue sur sa lancée ! Nice postule au titre de capitale européenne de la culture en 2028, sous le thème "connecter l’inattendu", comme nous le révélons cette semaine. Les retombées attendues sont énormes.
Ainsi, à travers cette thématique, notre cité compte bien faire la différence comme l'a souligné Christian Estrosi, auprès de Nice-Presse : "Nous allons prendre un temps d’avance très important sur les autres territoires qui ont acquis une dimension culturelle sans saisir l’opportunité de devenir un accélérateur d’attractivité artistique." Cap, donc, sur "l'innovation culturelle", avec toutes les opportunités du digital et des nouvelles formes d'expression.
Mais attention, la capitale azuréenne n'est pas la seule à s'être lancée dans la course !
Amiens, Bastia, Bourges, Clermont-Ferrand, Reims, Roubaix, Rouen, Saint-Denis, et Montpellier… Au total, neuf communes françaises sont elles aussi en piste.
Mais alors quelles sont nos forces et nos faiblesses ?
Des atouts solides
Nice a de sérieux arguments. Pour tenter de conquérir ce titre, un plan d’investissement de plus de 100 millions d’euros a été déployé sur cinq ans. Une équipe de taille a également été mise en place, avec de grands professionnels.
Notre campagne est menée par l’ancien ministre de la culture Jean-Jacques Aillagon. Rappelons que ce dernier a piloté le projet d'accession de Nice au patrimoine mondial de l’UNESCO. À la mairie, son fils Thomas, passé le quai Branly, a pris ses fonctions de directeur général adjoint chargé de la culture en décembre dernier.
Lire aussi : Nice candidate pour être capitale européenne de la culture : mais avec quels moyens ?
Le DJ The Avener comptera parmi les personnalités locales appelées dans le comité organisateur de ce grand défi, comme l'a détaillé Christian Estrosi auprès de Nice-Presse ce lundi 4 avril.
D'autres points forts sont notables, comme le fait que de nombreux projets ont dépassé le cap de la simple promesse. Pour beaucoup, ils sont lancés, voire achevés.
Parmi eux, on note le plan de rénovation des musées. Ainsi, les structures Chéret (Beaux-Arts), Matisse et le Mamac (Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain) bénéficient d’une opération de restauration.
Le plan « 100% culture à l’école », déjà déployé, permet également l'enseignement d'une discipline artistique à tous les petits niçois.
L'équipement de bâtiments culturels compte aussi parmi les atouts. Dès le 21 avril, la nouvelle salle de théâtre des Franciscains accueillera ses premiers spectateurs, lors de la représentation le "Sourire de Darwin".
"La Cuisine", équipement éphémère installé à l’Ouest sera livré le 25 avril, l’espace en sous-sol d’Iconic, au Nord sera à découvrir au plus tard le 1er janvier 2023.
De petits points faibles
Au niveau culturel, notre cité est déjà bien en place. Il s'agit d'ailleurs de la ville qui compte le plus de musées en France, après Paris.
Mais sommes-nous justement "trop forts"?
En effet, les experts estiment que les candidates qui partent de loin, qui ont une offre culturelle fragile ou à structurer - comme ce fut le cas avec Marseille-Provence 2013 - ont davantage de chances d'être choisies, face à des mastodontes déjà très, très renommés.
En province, Nice est déjà une ville-phare au niveau artistique… déjà récompensée par l'Unesco l'été dernier.
Mais le principal handicap pourrait être notre position géographique. Nice est implantée en Provence-Alpes-Côte d'Azur, une région qui compte déjà deux villes lauréates : Avignon, et la cité phocéenne.