Le président de la Métropole niçoise suggère à l'Etat d'associer les élus locaux à l'élaboration de cette loi majeure. Laquelle devrait comporter de nouvelles "mesures répressives", notamment en matière d'OQTF.
Info Nice-Presse. Ce mercredi 2 novembre, nous vous détaillons les différentes propositions de Christian Estrosi au sujet de la future loi relative à l'immigration : réforme des accords de Schengen, facilitation des expulsions de campements illégaux ou encore habilitation aux contrôles d'identité pour les policiers municipaux.
Le maire de Nice a aussi d'autres sujets de préoccupation à faire remonter au gouvernement : l'idée d'Emmanuel Macron selon laquelle il faudrait "répartir certains étrangers accueillis dans les espaces ruraux" qui "sont en train de perdre en population" et où "les conditions de leur accueil seraient bien meilleures", comme le notait le chef de l'Etat en septembre.
L'Elysée entendrait par là lutter contre la création de campements illégaux aux abords des centres-villes.
Une problématique que Nice a bien pu connaître ces derniers mois.
Christian Estrosi, président d'une intercommunalité englobant de nombreux villages, a écrit à Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, pour faire part de son "opposition à cette idée qui ne ferait qu’aggraver les problèmes déjà nombreux de notre ruralité", dans un document que nous avons pu consulter.
"L’Etat doit s’appuyer sur les collectivités territoriales, les consulter, les écouter et leur déléguer davantage de pouvoirs afin de leur donner les moyens de participer à une grande politique d’immigration"
Christian Estrosi, président de la Métropole Nice Côte d'Azur
Outre le coût que cela pourrait représenter, il pointe le risque que cela engendre "des problèmes supplémentaires" pour ces territoires qui "souffrent déjà d’un faible dynamisme économique, d’une attractivité moindre et d’un taux de chômage plus élevé que la moyenne nationale".
Il invite par ailleurs le gouvernement à ce que "les élus locaux, au premier rang desquels les maires, soient largement associés aux travaux préparatoires de ce projet de loi".
Christian Estrosi réclame aussi "des mesures plus répressives pour ceux qui font l’objet de plusieurs obligations de quitter le territoire français (OQTF) non exécutées".