Gérald Darmanin devrait relancer dans les jours prochains le débat sur une nouvelle loi relative à l'immigration. Christian Estrosi formule plusieurs propositions. Il veut notamment durcir les accords de Schengen.
Mise à jour : Nice : Christian Estrosi appelle le gouvernement à ne pas répartir de migrants dans les campagnes
L'Intérieur veut un nouveau texte répressif. Plusieurs médias nationaux avancent que le ministre doit bientôt sortir du bois pour préciser ses intentions.
En 2018, la loi Asile et immigration portée par son prédécesseur (indirect) Gérard Collomb avait fracturé les macronistes. Mais à l'Assemblée comme ailleurs, la majorité a viré à droite.
Avec notamment le soutien du maire de Nice. Christian Estrosi a d'ailleurs adressé plusieurs idées à Gérald Darmanin cet été.
Tout d'abord, il suggère qu'il soit permis aux polices municipales d’effectuer des contrôles d’identité, ce qui est aujourd’hui interdit.
D'après lui, il faut aussi les autoriser à intervenir pour mettre fin aux campements illégaux, "sans avoir à intenter une action judiciaire et à saisir le préfet pour disposer du concours de la police nationale".
Des recours devant la justice pourront être déposés après-coup, précise-t-il.
Les agents devraient pouvoir "saisir les matériels et équipements des populations errantes sans avoir à solliciter les services de la préfecture et du procureur de la République".
La question des squats avait fait l'actualité à Nice pendant la saison, avec l'évacuation de celui de la Digue du Port, et de celui du CADAM à Nice-Ouest.
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Quatrième et avant-dernière proposition, il s'agirait de "simplifier les procédures de placement des enfants, victimes collatérales des situations de leurs parents et vivant dans des conditions non conformes à la dignité humaine".
Enfin, toujours d'après le maire, il est temps d'engager "une refonte des accords de Schengen".
"Systématiser les contrôles pour s’assurer que les ressortissants des pays membres de l’Union européenne disposent des ressources nécessaires pour se maintenir sur le sol français au-delà de trois mois de séjour".