Les Studios de la Victorine sont lauréats de l’appel à projets du CNC "La Grande fabrique de l’image". De quoi donner un nouveau souffle aux mythiques équipements niçois, qui vivotent depuis des années ?
C'est la ministre de la culture elle-même qui dévoilait, le 19 mai, le nom des heureux élus, au coeur du festival de Cannes. Nice et ses studios figurent sur la liste des 68 dossiers validés pour cet appel à projets doté de 350 millions d'euros, dans le cadre du plan d'investissement "France 2030".
L'objectif est ici de moderniser et de renforcer les équipements français, distancés, en Europe, par l'Italie, l'Allemagne et le Royaume-Uni, tel qu'évoqué dans notre décryptage.
Qu'est-il prévu à la Victorine, vétuste il y a encore quatre ans ? De ce qui a été évoqué auprès des journalistes, y déployer "un véritable écosystème de l’image autour de trois principaux pôles d’activités : productions et tournages, formations et accueil d’entreprises". Les précisions viendront. Il faudra, en tout état de cause, trouver de 30 à 60 millions d'euros auprès du privé pour rendre tout cela concurrentiel.
On ne sait pas encore, concrètement, quelle enveloppe obtiennent les studios azuréens. L'idée est de former, avec Montpellier, Martigues et Marseille un "arc méditerranéen" de production. Il y a deux ans, le CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée) avait déjà fait le choix de Nice pour un autre appel à projets. Mis à part l'ESRA, l'école supérieure de réalisation, aucun projet cannois n'a été retenu…
Notre ville accueillait l'an passé 328 jours de tournage (films, publicités, clips…), assez loin derrière la cité phocéenne et ses 1.200 jours. Laquelle cumulera les fonds de cette nouvelle initiative au plan "Marseille en grand" (22,5 millions d'euros) pour faire du cinéma l'une de ses industries de pointe dans les années à venir.
Provence-Alpes-Côte d'Azur voit 9 de ses projets accompagnés par "France 2030", l’Occitanie 11 ou encore l’Île-de-France 22. "Cela représente des retombées économiques majeures pour le territoire" analyse le président de la Région Sud, Renaud Muselier. "Sur la base d’un euro investi (…) cela équivaut à huit euros de retombées".