Selon une étude menée par SeLoger.com, les prix de l'immobilier ont flambé entre 2020 et 2021. Nice accuse le coup, avec une tendance prononcée qui redistribue les cartes sur le marché.
En janvier 2021, le prix de l'immobilier a augmenté de 6,6% en moyenne en France. Une hausse largement plus élevée qu'en 2019 (+4,7%) ou 2018 (+3,5%).
La dernière étude réalisée par SeLoger dresse un bilan davantage marqué pour les maisons (+7,5%) que pour les appartements (+5,9%).
"Pour retrouver une progression aussi rapide, il faut remonter à septembre 2011" précise Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger.
Une hausse en périphérie
A Nice, sur un an, les prix ont bondi de 6,5% avec un m² affiché à 4.491 euros pour un appartement, dans l'ancien.
La capitale azuréenne se place derrière Paris (10.566 €), Lyon (5.707 €) et Bordeaux (5.106 €), sans pour autant marquer l'augmentation la plus prononcée.
En effet, Lyon (+11,3%) Strasbourg (+10,7%), le Havre (+10,5%), Lille (+10,4%) ou encore Montpellier (+9,5%) ont connu des évolutions plus importantes.
La flambée s'étend même hors des limites de la commune et touche tout le territoire métropolitain.
Le prix des appartements dans l'ancien y a augmenté de +7,5% entre janvier 2020 et janvier 2021, et de +11,9% pour les maisons.
Des taux qui classent la Métropole Nice Côte d'Azur parmi les quatre plus chères de France avec celles du Grand Paris, de Lyon et de Bordeaux.
Un marché fracturé
Cette augmentation des prix s'est également confrontée à un durcissement de l'obtention des crédits immobilier. Couplé à une raréfaction des biens, le marché en devient presque élitiste.
Dans Nice-Presse, Alexandre Lanfranco, directeur de l'agence Vizcaya, expliquait : "Dans certains quartier prisés c'est difficile de trouver des biens, on est en recherche mais l'offre reste bien inférieure à la demande".
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"La pénurie de biens disponibles à la vente a renforcé la concurrence entre des acheteurs qui ne négocient plus les prix proposés" souligne Michel Mouillart.
Il faut compter sur une négociation de 3,6% en moyenne par rapport au prix d'un appartement, et de 4,4% pour une maison.
Conséquence, les ménages modestes quittent peu à peu le jeu pour laisser place à des foyers au budget plus prononcé. On assiste ainsi à une "surreprésentation des ménages à fort pouvoir d’achat immobilier" selon le site immobilier.
Note : chiffres rapportés en février 2021* - Source
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