Dans la Gare du Sud, qui peine déjà à attirer le chaland et a réduit la voilure, le franchisé IT Trattoria est en procédure contre son franchiseur et son bailleur, le groupe familial Iera.
Dans le quartier de la Libération, la Gare du Sud connaît de nombreux chamboulements depuis quelques années. Après un premier échec avec l’ancien gestionnaire, Urban Renaissance, ce lieu historique a été repris par l’entreprise Iera en juillet 2023. Sa volonté ? Proposer un concept de halle gourmande, Mediterraneo, avec des plats de la Côte d’Azur, d’Italie, d’Espagne, de Grèce, du Liban ou encore d’Orient…
Une nouveauté très attendue mais qui, presque deux ans après, semble encore avoir du mal à prendre. Ce reportage, réalisé par Nice-Presse en novembre dernier, relayait des avis pour le moins… mitigés.

Concerts avec divers artistes, soirées jeux de société, rendez-vous dédiés aux matchs de football, apéros festifs… Cela fait plusieurs mois que la structure tente différentes animations. Avant de finalement annoncer, en début d’année, un changement d’horaires. Initialement ouverte tous les jours, la Gare du Sud est désormais accessible uniquement du mercredi au vendredi, de 17 h à minuit, et le samedi et dimanche, de 8 h à minuit.
Une nouveauté qui laisse percevoir quelques inquiétudes. Au milieu de ce fouillis : le franchisé IT Trattoria, situé à l’arrière du bâtiment. Présent depuis 2019, Adrien Goullard, le gérant, a sollicité Nice-Presse la semaine dernière.
« La halle ne remplit pas ses promesses »
En avril dernier, le gérant du restaurant italien IT Trattoria assignait en justice son franchiseur et son bailleur - le groupe Iera - pour « concurrence déloyale et manquements au bail ».
« La halle ne remplit pas ses promesses ‘d’animateur du quartier’. Depuis début janvier, ils ont décidé de fermer un jour sur deux. Elle avait un rôle d’intérêt général. Pour moi, il n’est pas du tout rempli. Je suis situé dedans, donc forcément, ça me porte préjudice ».

« Méditerraeéo, l’entreprise qui est censée animer le lieu et créer l’attractivité commerciale, ne remplit donc pas ses fonctions ».
Pour IT Trattoria : « de notre côté, on a réussi à fidéliser une clientèle locale. On ne se plaint pas, on est contents ». Toutefois, « le problème, c’est qu’ils appellent aujourd’hui à un loyer comme s’il y avait une attractivité importante. C’est sans commune mesure. Le loyer que l’on paie, ce n’est pas celui d’un restaurant du coin, mais celui d’un centre commercial !»
265.000 euros annuels
Actuellement, ils paient 265.000 euros par an. « En 2018, nous avons signé un bail pour un loyer progressif. Mais avec tout ce qui s’est passé, à la Gare du Sud, on avait réussi, avec le précédent opérateur, a le maintenir au niveau de celui de la première année » continue Adrien Goullard.
D’ailleurs, « mon franchiseur avait participé aux négociations. Mais, quand ils sont arrivés (Iera), dès le jour de l’ouverture, ils m’ont doublé la facture ». En finalité, « on a payé celui de la première année (130.000 euros annuels) pendant quatre ans. Puis, c’est directement passé à celui de la cinquième année. Alors qu’il n’y a jamais eu de progression ! C’est le troisième échec…». De ce fait, les difficultés ne seraient pas liées au chiffre d’affaires, mais aux charges.
De plus, « pour moi, il y a un problème de concept depuis le début. Et aujourd’hui, il n’est pas résolu. D’ailleurs, on le voit, ils changent de formules tous les six mois ! L’offre est faible, et elle le semble encore plus, étant donné qu’il y a pas mal de produits sur lesquels ils font doublon avec nous, en contravention avec notre contrat de franchise !»
« On aurait pu avoir une grosse offre méditerranéenne disponible, mais au final, on n’a pas grand chose ». Face à cette situation, Adrien Goullard est inquiet pour la suite, et s’alarme « de vraies difficultés ».
Pour ne rien arranger, le député Eric Ciotti appelait le week-end dernier, au cours d’un meeting, à la fermeture de la halle gourmande, qu’il propose de remplacer par un théâtre.




Pour une fois qu’Eric Ciotti ne dit pas d’âneries …
C’ était, surtout, initialement, la magnifique et extraordinaire gare du Sud permettant de relier Nice à Digne les Bains par la voie métrique. Les mauvais décideurs ont pris la décision de reculer de… 400 mètres, le départ des trains à partir d’ une gare construite à peu de frais et sans valeur. 400 mètres que les voyageurs Ferroviaires sont obligés d’ effectuer à pied entre la nouvelle gare et la station de tramway. Tout ceci est vraiment affligeant.
Finalement cette halle aurait due rester la gare du Sud pour les voyageurs.
Une salle d’escalade resto bar ça marcherait à coup sûr.
En même temps a partir d’une certaine heure c’est très mal fréquenté et puis ce n’est pas un centre ville, a part un ciné et quelques restos rien d’autre ça ne peut pas attirer des touristes.
Prolongation de la bibliothèque pour une partie bibliothèque universitaire avec les étudiants juste a côté c’est le graal
La gare du Sud avait réussi à se faire son public. Si on comprend bien, problème de faible fréquentation, or l’ayant fréquenté, les soirées concerts rencontraient largement leurs succès. Le problème, Une polémique de quelques voisins alimenté par un acharnement des médias locaux en manque de fait-divers, ont tués le concept pour des affaires de bruit. Quand on comprendra qu’on à rien sans rien. Oui du bruit occasionnellement, mais le quartier n’est-il pas bien plus agréablement fréquenté depuis que cette gare du Sud cherche à être un lieu de « vie » qui déteint sur tout le quartier ?
Je ne comprends pas pourquoi ça ne marche pas !! Regardez à Barcelone la broqueria ou covent garden à Londres ou San Miguel à Madrid ou sarona à Tel-Aviv …des endroits magiques extraordinaires avec un monde fou et des animations terribles.
En faire une halle marchande tout simplement et placer tous les maraîchers à l intérieur